Un collectif de recherche initié par le Département de psychosociologie et travail social de l’UQAR, en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec, de l’Université Laval ainsi que de partenaires de Chaudières-Appalaches, vient d’obtenir un financement de 200 000 $, sur deux ans, octroyé par Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).  Le projet subventionné analysera les enjeux de la lutte à la pauvreté et de l’exclusion sociale en milieu rural.

Intitulé « la lutte à la pauvreté et l’exclusion menée par les municipalités du Réseau québécois de Villes et Villages en santé en contexte de ruralité : explorations et dialogue sur les conditions gagnantes », ce projet de recherche sera codirigé par Paule Simard, chercheuse à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et Lorraine Gaudreau, professeure et co- directrice du module de travail social à l’UQAR, campus de Lévis. Le projet sera réalisé auprès de municipalités membres du Réseau québécois de Villes et Villages en santé(RQVVS), un organisme à but non lucratif chapeauté par l’INSPQ, qui vise à promouvoir la qualité de vie et la santé, tout en encourageant l’action locale.

« Cette collaboration entre l’INSPQ et l’UQAR est extrêmement bénéfique pour la réalisation de ce projet. Le partage de nos connaissances et l’expertise de l’INSPQ, notamment dans le domaine du développement collectif, permettront de mettre en place des stratégies concertées pour mieux comprendre et combattre la pauvreté dans un contexte de ruralité», indique Lorraine Gaudreau.

Peu de documentation existe sur le phénomène de la pauvreté et de l’exclusion dans les villages québécois, d’où l’intérêt d’approfondir les enjeux qui y sont liés. «Nous avons peu d’information sur les stratégies développées, les services offerts par les municipalités rurales et sur les conditions de vie des personnes défavorisées», explique Paule Simard. Or, sensibiliser les acteurs qui s’impliquent de près ou de loin sur les questions de lutte à la pauvreté est au cœur des intérêts de la recherche. « On a le désir de travailler en synergie avec les acteurs de la santé et des services sociaux, les personnes en situation de pauvreté ainsi qu’avec les élus municipaux. Ces derniers se retrouvent dans une position où il est parfois mal vu de reconnaitre qu’il y a de la pauvreté  et de l’exclusion sociale sur leur territoire», explique Lucie Gélineau, professeure à l’UQAR et une des chercheuses associées au collectif.

Outre les membres du Collectif de recherche (voir photo),  d’autres experts sont associés à ce projet : Vivian Labrie, chercheuse autonome, Jean Tremblay de l’INSPQ, Denise Lavallée du RQVVS, Caroline Jacob de Solidarité rurale du Québec, Esther Lapointe du Collectif Femme, Politique, Démocratie, Denis Bourque de l’Université du Québec en Outaouais, Gérard Divay de l’École nationale d’administration publique, André-Anne Parent de la Direction de la santé publique de la Capitale-Nationale et Trevor Hanckock de l’University of Victoria, un des pères de l’approche Villes et Villages en santé.

Le collectif de recherche présentera les premiers balbutiements de ses travaux, ainsi qu’une revue théorique et pratique des enjeux liés à pauvreté en milieu rural lors du congrès de l’ACFAS du 25 au 29 mai prochain, à l’UQAR campus de Rimouski.