Une délégation de professeurs, de professeures et de personnes chargées de cours du Département de psychosociologie et travail social de l’UQAR a pris part au troisième Congrès mondial sur la résilience présenté du 22 au 24 août à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

C’était la première fois que ce congrès avait lieu en Amérique du Nord. Figure emblématique mondiale de la vulgarisation du concept de la résilience, Boris Cyrulnik était l’invité d’honneur de l’événement qui a permis d’aborder la complexité du concept de résilience sur le plan théorique, clinique et culturelle.

Les professeures Jeanne-Marie Rugira et Diane Léger y ont organisé un symposium sur les enjeux culturels de l’accompagnement des processus de résilience. « Le symposium a permis d’ouvrir un espace d’échange réciproque de pratiques et de savoirs  sur la question de la résilience, tant sur le plan de la recherche, de la clinique, de la formation que dans la vie quotidienne. Cette démarche était à la fois réflexive, critique et dialogique », explique Mme Rugira.

Partenaire de recherche de la professeure Rugira, le professeur émérite Roger Parent, de l’Université d’Alberta a présenté à cette occasion, avec ses co-chercheurs Clency Rennie, Dany Héon et Jeanne-Marie Rugira, les résultats préliminaires d’une recherche-action-formation menée à l’UQAR. Ce projet a été initié par l’UQAR il y a un an dans le cadre d’un projet pilote qui vise à soutenir les processus d’inclusion académique et culturelle des étudiants internationaux.

« Le travail de recherche et de formation effectué ouvre des perspectives novatrices en matière de développement des compétences à lire et à comprendre des cultures. Elle permet  d’initier des échanges culturels et inter humains féconds susceptibles de favoriser à la fois la résilience identitaire, culturelle et académique », précise la professeure Rugira.

Pour leur part, Jean Humpich et Vincent Cousin ont exposé les cadres pédagogiques, pratiques et théoriques proposés par la pédagogie perceptive qui offrent un socle solide à la quête de sens, de connaissances et de résilience au sein des processus d’accompagnement des personnes et des organisations en situation de transition. « La mise en présence d’une sagesse du corps, d’une habileté attentionnelle en alliance avec une pratique narrative et dialogique permet l’émergence de compétences et progressivement participe à la construction d’une architecture d’une résilience durable dans le temps et dont les chemins sont partageables », mentionne Mr. Humpich.

Proche collaborateur de la professeure Rugira, le professeur retraité Jean Kabuta de l’Université de Gant en Belgique a présenté des travaux menés en collaboration avec le professeur Jean-Philippe Gauthier qui ont permis la compréhension de la dimension autoformatrice de l’art du Kasala et la responsabilité de la communauté de créer des conditions de redressement des hommes par les arts de la parole. « Cette pratique poétique et ritualisante à la fois singulière et plurielle constitue une forme d’accompagnement jubilatoire des processus de résilience qui révèle et réveille le potentiel logé au cœur de tout être humain », conclut la professeure Rugira.