Selon les plus récents classements du populaire site d’emploi Jobboom, les professions reliées aux technologies d’affaires affichent les meilleures perspectives d’avenir. En effet, le développement explosif des nouvelles technologies d’affaires requiert une main-d'œuvre universitaire qualifiée, prête à faire face aux nombreux défis de l’industrie, tant du point de vue du développement des nouvelles technologies (développement de sites Internet, applications mobiles, systèmes informatiques) que de la gestion (analyse des besoins d’affaires des clients et planification et déploiement des solutions). C’est dans cet esprit que l’UQAR, toujours à l’affût des tendances du marché, diplôme cette année sa première cohorte de finissants en gestion des technologies d’affaires.

Cette première cohorte a été recrutée à même les étudiants en sciences de l’administration, qui sont des pionniers de cette discipline à l’UQAR. Ils ont été appelés vers cette concentration, non seulement en fonction de leur intérêt pour la technologie, mais également pour les perspectives d’avenir que cela leur apporte.

Quand on leur demande s’ils ont une passion pour la technologie, Julien Éric Alima, Mathias Caron, Pierre-Olivier Collin-Joly, Kevin Marcoux, Francis Nadeau, Sarah Remili et Alexandra Rioux, tous étudiants finissants de cette première cohorte, sont catégoriques.

« Oui, il y a un concept de technologie, mais la gestion des technologies d’affaires, c’est un pont entre les affaires, les clients et la technologie. Nous ne sommes pas des développeurs ni des programmeurs, nous sommes des gens en administration avec un profil en gestion des technologies d’affaires », explique Francis Nadeau.

« Nous sommes situés stratégiquement entre le client qui a besoin de services et le programmeur qui doit les exécuter; nous intervenons entre les deux pour bien identifier et analyser le besoin qui  satisfera le client avant d’arriver à la programmation », complète Mathias Caron.

L’UQAR forme des professionnels qui sont en adéquation avec les besoins du marché. « Nous avons une proximité avec les professeurs qui nous connaissent, qui sont engagés et compétents, qui sont en mesure de nous répondre très rapidement, qui nous challengent dans nos projets et qui nous donnent l’heure juste », affirme Kevin Marcoux.

Pour Hamid Nach, professeur en sciences de la gestion, la concentration en gestion des technologies d’affaires est un succès. « Le programme vise à former des analystes d’affaires  capables de se servir des technologies de l’information comme levier pour résoudre des problèmes d’entreprise. »

« Le programme répond aux hauts standards de qualité en formation des technologies de l’information établis par l’Association canadienne des technologies de l’information (ACTI) », poursuit Magali Simard, professeure en sciences de la gestion. « La formation est axée sur la pratique, donc les étudiants sont exposés aux enjeux technologiques et aux enjeux de la transformation numériques, et sont également sensibilisés au domaine des affaires. Ils acquièrent donc les compétences en technologie et en affaires afin d’être en adéquation avec le marché du travail. »

Pas juste une histoire de gars

Sarah Remili et Alexandra Rioux.Sarah Remili et Alexandra Rioux.Finissantes en administration, Sarah Remili et Alexandra Rioux ont aussi développé leur expertise en gestion des technologies d’affaires. Ayant choisi un cheminement différent de leurs collègues de cohorte, elles ont terminé leur baccalauréat en administration par cumul de certificats avec le certificat en gestion des technologies d’affaires.

« Je suis venue à l’UQAR pour terminer mon baccalauréat que j’ai commencé dans une autre université. J’ai toujours aimé la technologie et le programme m’a interpellée », affirme Alexandra.

Influencée par Alexandra, Sarah a alors joint le certificat. « J’y ai vu une bonne occasion de bonifier ma formation en ressources humaines par une expertise en gestion des technologies d’affaires. Les technologies occupent une place très importante dans le domaine des ressources humaines, entre autres pour le recrutement des candidats par les médias sociaux. Mon intention est de travailler en ressources humaines, je les vois donc comme une corde de plus à mon arc. »

Alexandra et Sarah invitent les femmes à s’intéresser à la gestion des technologies d’affaires. « Il y a des stéréotypes à briser dans notre société » déplore Alexandra. « La technologie n’est pas réservée aux gars ; une fille s’y connaît et performe autant qu’eux dans ce domaine. Il ne faut pas avoir peur d’amener notre perspective. Quand on pense à la technologie, on pense aux développeurs, mais la gestion des technologies d’affaires, c’est loin de la programmation ; on fait de l’administration avec la technologie. On pense à tort qu’il n’y a pas de créativité en technologies, mais c’est tout à fait l’inverse. Comme la technologie change constamment, c’est un domaine d’innovation où il faut être dynamique et créatif ! »

Des étudiants qui voient grand

Les étudiants ont été proactifs lors de leur baccalauréat. Alexandra, Francis et Mathias ont d’ailleurs mis en place le comité GTA, qui sera légué aux cohortes suivantes.

« Je sentais qu’il nous fallait plus que l’association modulaire en administration », explique Alexandra. « Il était pertinent qu’on se regroupe pour avoir des ressources et participer aux activités ou aux événements directement en lien avec les technologies. »

« Avec le comité GTA, nous organisons des activités qui rejoignent les gens de l’industrie, pour permettre aux étudiants de faire un lien avec ce que nous apprenons à l’école », renchérit Francis. « La pérennité du comité est assurée par des étudiants de première et de deuxième année qui prennent la relève.»

De plus, Mathias et Francis ont participé à The BTM Battle, une compétition interuniversitaire canadienne de l’ITAC talent qui consiste entre autres en une analyse de cas sur un sujet touchant aux technologies.

Quand on leur demande ce qu’il faut posséder comme qualité pour se démarquer en gestion des technologies d’affaires, tous s’entendent pour dire qu’il faut être curieux, avoir une capacité d’analyse et un esprit critique. Il faut savoir déceler et nommer les problèmes, avoir de bonnes capacités relationnelles et interpersonnelles et aimer le travail d’équipe. Comme la technologie est en constante évolution, il faut être en mesure de faire de l’autoformation. 

Mathias conclut ainsi : « La technologie est de plus en plus présente dans tous les types d’industrie, autant en ressources humaines qu’en marketing. C’est un métier d’avenir, il y a de l’emploi, une forte demande et peu de personnes formées. C’est une excellente idée d’envisager ce programme d’études! »