Un véhicule motorisé et télécommandé, des pièces usinées sur mesure, des calculs à n'en plus finir, des essais – et des erreurs! -, des ajustements continuels; voilà ce à quoi ressemblaient les temps libres de trois étudiants en génie à l'UQAR, mentors du Club de robotique Rikitik de l'École Paul-Hubert pour la compétition FIRST.

Il s'agit de Dominic Lafontaine-Poirier, étudiant à la maîtrise en ingénierie, et de Caroline Dallain et Jérôme Perron, tous deux en 2e année du baccalauréat, respectivement en génie électrique et génie des systèmes électromécaniques. Jérôme est également coordonnateur de l'équipe, grâce à une collaboration entre l'UQAR et l'organisme Fusion Jeunesse, qui lui a permis de travailler plus d'une trentaine d'heures par semaine pour la confection d'un robot qui se déroulait du 4 janvier au 18 février.

Chaque semaine, les trois étudiants se rendaient dans les locaux de l'enseignant Daniel Carré, et mettaient en pratique plusieurs notions apprises sur les bancs d'école. « À l'université, on nous montre à dessiner sur des logiciels, on apprend les bases. Mais là, de le faire en vrai, de dessiner les pièces, de passer de la conception à la construction, ça me permet de devenir un meilleur ingénieur après avoir été mentor dans un projet comme ça », estime Jérôme, qui a pris part aux trois concours depuis 2011, ayant été participant la première année et mentor l'an dernier.

« Par exemple, dans un cours de programmation, on utilise le logiciel LabVIEW. Je le connaissais donc un peu avant de participer au concours, mais j'ai vraiment beaucoup appris en l'expérimentant pour la confection du robot », souligne Caroline, mentor pour une deuxième année. « À l'UQAR, on apprend à être méthodique et être bien organisé. Nous faisons quand même des projets, mais on en fait surtout en 3e et en 4e année. Ce projet de robotique, c'est un peu une fusion de tout ce qu'on voit en génie », ajoute Dominic, qui aurait bien aimé prendre part à ce type de projet s'il en avait eu la chance à l'école secondaire.

En somme, les trois étudiants ne sont pas en terrain totalement inconnu avec la compétition FIRST, et peuvent donc apporter un soutien inestimable aux quelque 30 élèves du Club de robotique et à Daniel Carré. Qu'on ne se trompe pas, les jeunes ont également un grand rôle à jouer. « Ils sont vraiment passionnés. Ils veulent souvent tout faire, tout de suite. Nous avons donc à les diriger et à planifier parce que nous n'avons vraiment pas de temps à perdre », précise Jérôme. « Les jeunes ont chacun leurs intérêts et leur niveau, et on trouve des tâches pour eux. On peut ensuite répondre à leurs questions », renchérit Dominic.

Nul doute que les trois étudiants éprouvent beaucoup de plaisir à aider les jeunes dans ce projet très rassembleur à l'école Paul-Hubert. Mais, à côté des belles valeurs qui sont véhiculées dans la confection du robot, on ne participe pas à un tel concours uniquement pour le plaisir. « Être compétitif, c'est aussi ça le plaisir. Quand on a mis autant de temps sur un projet, on espère avoir des bons résultats », conclut Jérôme.

Les trois mentors seront tous à Montréal pour la compétition qui se tient du 19 au 23 mars. Cette année, le défi consiste en des duels où des équipes de trois robots s'affrontent pour amasser le plus de points, que l'on peut accumuler en lançant des ballons dans des cibles ou en faisant des passes entre les robots, avec des bonis accordés pour certaines manœuvres. Les meilleurs robots pourront participer à la finale internationale, qui se tient à St-Louis au Missouri, en avril.