La mobilité étudiante est encouragée à l’UQAR. Au cours des dix dernières années, le nombre d’étudiants ayant choisi de poursuivre une partie de leurs études à l’étranger a fait un bond considérable. France, États-Unis, Islande, Allemagne, Argentine, Suisse, Belgique et Chine, le monde attend les étudiants de l’Université !

Selon Bernard Ouellet, directeur des Services aux étudiants (SAE), le fait d’étudier à l’étranger apporte un enrichissement complémentaire à la formation universitaire. « Nous favorisons la mobilité étudiante car elle ouvre les horizons. Elle permet aux étudiants d’avoir une perspective sur le monde et cela est particulièrement important pour mieux cerner les enjeux mondiaux. Par ailleurs, cela amène les étudiants à apprendre de nouvelles cultures et à développer des réseaux qui peuvent leur servir tout au long de leur carrière. »

Coordonnatrice aux SAE, Julie Bonenfant est responsable du volet de la mobilité étudiante au campus de Rimouski. « Il y a dix ans, il y avait très peu d’étudiant par année qui profitaient du programme de mobilité – essentiellement pour aller étudier en France. Nous avons mis des efforts pour faire la promotion des différents programmes de mobilité et nous avons près d’une centaine d’étudiants par année qui vont faire des séjours d’études, qui vont faire des stages crédités ou encore des séjours d’aide humanitaire aux quatre coins du monde. »

Tous les étudiants de l’UQAR, qu’ils soient inscrits à un programme au baccalauréat, à la maîtrise ou au doctorat, peuvent profiter du Fonds de mobilité internationale pour effectuer un séjour d’études dans une université à l’étranger. « L’un des préalables est que les cours offerts dans l’université qui accueille nos étudiants dans le cadre de leur séjour soient reconnus par l’UQAR. Autrement dit, il doit y avoir une équivalence entre les cours suivis à l’étranger et les cours prévus au programme auquel est inscrit l’étudiant à l’UQAR », précise Mme Bonenfant.

Une aide financière du gouvernement du Québec est accessible aux étudiants qui souhaitent compléter au moins deux cours (6 crédits) à l’étranger. En collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, les étudiants qui répondent aux critères du Fonds de mobilité internationale ont droit à une bourse de 1000 $ par mois. Par exemple, un étudiant inscrit à temps complet (12 crédits) qui effectue un séjour d’études dans une université française va bénéficier d’une aide financière de 4000 $.

Étudiante au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources, Roxanne Brion-Roby a effectué un stage au printemps 2013 à l’Institut Max Planck de Göttingen, en Allemagne. « C’est une expérience professionnelle enrichissante. Ce stage à l’international m’a permis de développer ma polyvalence et mon adaptabilité en entreprise, tout en acquérant de la confiance et de la maturité pour mon futur métier, puisque l’environnement de travail y est différent de celui auquel je suis habituée. Cette expérience et cette nouvelle approche approfondissent mes connaissances en chimie organique. L’expérience acquise lors des stages de notre baccalauréat de chimie de l’environnement et des bioressources est très importante, puisqu’elle nous permet d’appliquer la théorie étudiée à l’université. De plus, j’ai la chance de découvrir une autre culture, une nouvelle langue et un pays très conscientisé envers le respect de l’environnement. »

Pour sa part, Ingrid Lathoud a effectué un stage en France l’été dernier à l’issue de sa seconde année de maîtrise en étude des pratiques psychosociales. « L’objectif pour moi était de terminer la collecte de mes données, défi idéal dans la mesure où mon sujet de recherche porte sur l’immigration. Par ce stage, j’actualisais aussi mon propre processus migratoire de la France vers le Québec, les transformations comportementales, relationnelles, professionnelles établies au cours de mon immigration. L’immersion au sein de mon milieu de stage était également idéale pour améliorer mes outils psychocorporels et de psychosociologie utilisés dans ma démarche de praticienne-chercheure. J’ai eu la chance de pouvoir mettre en pratique ces outils dans des contextes variés de partage de savoir-faire et de savoir-être, et dans des environnements favorisant le ressourcement et la réflexion. »

Candidat au doctorat en biologie, Yanick Gendreau a effectué un stage de deux mois à l’Université de Tromsø dans le nord de la Norvège au printemps 2013. Un stage qui lui a permis d’avoir d’établir de précieuses collaborations pour son doctorat. « Mes intérêts de recherche sont en lien avec les effets des changements climatiques sur la biodiversité. Comme la problématique des changements climatiques est planétaire, faire un stage à l’étranger pour « voir » ce qui se passe ailleurs dans ce domaine me semblait pertinent.  De plus, comme j’ai un intérêt pour les environnements froids, que je suis étudiant au sein de la Chaire du Canada en biodiversité nordique et que la nordicité est un des axes de recherche de l’UQAR, je me suis ainsi retrouvé à Tromsø (c’est plus au nord qu’Iqualuit!).  Là, j’ai travaillé, avec la super équipe du Dr. Gilles Yoccoz, du groupe de recherche Nordlige populasjoner og økosystemer, sur la vulnérabilité des espèces arctiques terrestres aux changements climatiques. L’idée originale de ce projet consiste à faire cette analyse de vulnérabilité à partir des liens trophiques (chaine alimentaire) qui existent entre les espèces. Finalement, j’ai eu la chance d’être accompagné de ma famille. »

À leur retour à l’UQAR, les étudiants qui ont effectué une partie de leurs études à l’étranger font bénéficier leurs collègues de leur expérience, conclut Bernard Ouellet. « Les étudiants nous enrichissent lorsqu’ils reviennent. Souvent, ils donnent le goût à leurs amis ou à leurs collègues de vivre une telle expérience – une expérience qui compte parmi les plus mémorables de leurs études universitaires ».