Au cours des cinq dernières années, les partenariats avec les Conférences régionales des élus du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ont permis à l’UQAR de jouer un rôle déterminant dans des initiatives visant à contribuer au développement de ces régions. Par le biais d’initiatives de recherche, l’Université s’avère un levier de développement privilégié des secteurs stratégiques de son milieu.

La Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent (CRÉBSL) et la Conférence régionale des élus Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CRÉGIM) sont associées à l’UQAR et à sa fondation depuis 2009. Avec un tel rapprochement, ces deux CRÉ ont identifié des enjeux stratégiques de développement régional pour lesquels plusieurs expertises étaient disponibles à l’Université du Québec à Rimouski. Bon nombre de professeures et professeurs ont ainsi été sollicités et ont fourni un important soutien.

« La CRÉBSL et la CRÉGIM sont des partenaires de premier plan de l’UQAR », souligne le vice-recteur à la formation et à la recherche, François Deschênes. « De tels partenariats constituent d’importants leviers pour l’identification de nouvelles problématiques de recherche et conséquemment pour l’avancement des connaissances. Ils sont ainsi sources de développement tant pour l’Université que pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. »

Grâce au soutien des deux conférences régionales des élus, l’UQAR a eu la capacité de réaliser, avec d’autres partenaires du milieu et des organismes subventionnaires, des projets novateurs ayant des retombées concrètes pour les régions.  « Les projets ont été déterminés en partenariat avec les Conférences régionales des élus. Ils répondent à des besoins du milieu. Les CRÉ jouent donc un rôle d’étincelle dans le démarrage d’initiatives structurantes », précise M. Deschênes.

Le vice-recteur à la formation et à la recherche ajoute, par ailleurs, que la valeur des projets soutenus est globalement cinq fois supérieure à l’investissement des CRÉ. « La majeure partie des budgets liés à ces projets sert à financer des bourses ou les salaires à des personnes qui participent à l’économie des régions. Ces personnes acquièrent par la même occasion des connaissances et une expertise qui peuvent ensuite être transférées aux entreprises ou aux organisations qui les embaucheront au terme de leur formation. »

En raison de leur importance pour le développement des régions du Bas-Saint-Laurent et de la GaspésieÎles-de-la-Madeleine, certains des projets ont bénéficié de l’appui financier des deux CRÉ. C’est le cas du programme de recherche et de développement en biomasse marine. « L’effervescence qui a été créée autour des investissements initiaux a permis de structurer une programmation de recherche solidement établie qui intéresse désormais divers autres organismes », mentionne M. Deschênes.

La concertation des deux CRÉ a aussi favorisé l’obtention par l’UQAR de la Chaire UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins. Unique au Canada, cette chaire est un atout important pour comprendre la dynamique complexe des systèmes marins. Elle est d’ailleurs présentement impliquée dans la définition d’aires marines protégées et dans le développement d’outils de gestion.

Les recherches sur les aptitudes à lire, à écrire et à comprendre un texte sont essentielles pour permettre aux élèves de réussir leur cheminement scolaire. À l’automne 2010, les deux CRÉ ont supporté la création de la Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie. « Les recherches comme celles réalisées par l’équipe de la Chaire sur le territoire desservi par l’UQAR démontrent que le développement de ces aptitudes en bas âge a une influence directe sur la persévérance scolaire », observe François Deschênes.

Bas-Saint-Laurent

Le soutien de la Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent a été déterminant dans la création ou le renouvellement de trois chaires de recherche de l’UQAR. Ces chaires de recherche contribuent au développement de la région dans des secteurs clés du Bas-Saint-Laurent.

Des connaissances sur la forêt bas-laurentienne ont été développées grâce à la Chaire de recherche sur la forêt habitée. « La CRÉBSL nous a aidé à identifier des priorités de recherche pour la région et nous a ouvert des portes pour créer des partenariats avec l’industrie forestière. Par exemple, la chaire a pu établir des contacts avec le Groupe Lebel et nous a ainsi permis d’obtenir un soutien de près de 500 000 $ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) », note François Deschênes.

L’innovation des entreprises est l’une des clés de leur pérennité et de leur survie. Avec sa Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception, l’Université a pu permettre à de jeunes ingénieurs de se former en région et de réaliser des projets concrets pour des PME de l’Est du Québec. Plus de 250 projets d’innovation ont été réalisés au cours des dernières années pour plus d’une centaine d’entreprises et d’organismes publics et parapublics. La chaire dispose, en outre, d’équipements de pointe permettant de concevoir des équipements améliorant la productivité des entreprises de la région.

Fruit d’un partenariat avec le ministère des Transports du Québec, la création et le renouvellement de la Chaire de recherche en transport maritime a également bénéficié du support de la CRÉ BSL. « La position géographique de l’UQAR, à proximité du fleuve Saint-Laurent, a indéniablement influencé son développement. Nous avons désormais des expertises variées en gestion des ressources maritimes, en développement et en accompagnement des communautés riveraines, en transport maritime et en sciences de la mer. Les détenteurs de ces expertises sont par ailleurs impliqués dans de nombreux réseaux nationaux et internationaux. Il est ainsi tout naturel pour l’UQAR de contribuer au développement maritime du Québec », indique M. Deschênes.

Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

L’appui de la Conférence régionale des élus GaspésieÎles-de-la-Madeleine a donné l’occasion à l’Université du Québec à Rimouski de jouer un rôle important dans le développement ou la consolidation d’organisations dont la mission est l’avancement des connaissances au profit du milieu. À ce sujet, mentionnons le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM),  Merinov et le Consortium en foresterie de la Gaspésie-Les Îles.

Basé aux Îles-de-la-Madeleine, le CERMIM est un centre de recherche affilié à l’UQAR qui joue un rôle de liaison entre la communauté scientifique, les différents paliers de gouvernement et les communautés. La programmation de recherche du Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes vise à faciliter la prise de décisions éclairées par les élus, notamment pour la gestion des matières résiduelles, d’enjeux socio-économiques et de gestion intégrée des ressources naturelles. « Le CERMIM est un véritable incubateur de solutions en milieu insulaire et maritime », illustre François Deschênes.

Merinov, le Centre d'innovation de l'aquaculture et des pêches du Québec, a été fondé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le Cégep de la Gaspésie et des Îles et l’UQAR afin de soutenir l’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture dans un contexte de concurrence qui dépasse nos frontières. « Les recherches effectuées chez Mérinov contribuent concrètement au développement et au transfert des connaissances dans une perspective d’innovation des procédés et de valorisation de la biomasse marine », note le vice-recteur à la formation et à la recherche.

Autre centre de recherche affilié à l’Université du Québec à Rimouski, le Consortium en foresterie de la Gaspésie-Les Îles a été en mesure de développer et de transférer les connaissances sur la forêt gaspésienne dans une perspective de développement durable. La programmation de recherche du Consortium porte sur l’aménagement écosystémique, la sylviculture intensive et la gestion intégrée des ressources. Plus de 100 projets de recherche et d’activités de transfert de connaissances ont été réalisés par le regroupement depuis sa création en 2003.

Une grande diversité de projets ont ainsi été rendus possibles par les partenariats de l’Université et de la CRÉBSL et de la CRÉGIM. Les projets issus de ces partenariats s’inscrivent directement dans la mission de l’UQAR. « Ces partenariats ont des retombées tant pour le développement des régions, des entreprises et des organisations que pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre. La proximité rendue ainsi possible teinte nos recherches et nos formations.  Elle nous amène une considération constante de l’environnement dans lequel nous évoluons et nous pousse à toujours vouloir faire plus et à innover au profit de nos régions », conclut M. Deschênes.