Originaire de Rimouski, Amélie Brière souhaitait revenir au Bas-Saint-Laurent après des études collégiales à l’extérieur de la région. Avec une formation en architecture et un intérêt pour le patrimoine bâti, le baccalauréat en histoire jumelé à la mineure en pratiques et interventions culturelles représentait la voie vers un travail dans le domaine qui l’intéressait, dans sa région d’origine.

« Mon plan a fonctionné à merveille! J’ai étudié en histoire au premier cycle en occupant un emploi à temps partiel au site historique de la Maison Lamontagne, puis j’ai effectué un stage à la Société rimouskoise du patrimoine. À la fin du stage, j’ai été embauchée comme chargée de projet puis j’ai même occupé des fonctions de direction! », souligne-t-elle.

Alors, pourquoi continuer les études au deuxième cycle? Le démarrage à l’hiver 2011 de la maîtrise en histoire à l’UQAR a offert une occasion en or aux passionnés d’histoire d’étancher leur soif de réponses. « Je me sens privilégiée d’avoir accès en région à une formation en histoire qui offre une foule de projets stimulants, comme la nouvelle Université d'été en patrimoine (UEP). Mon directeur de recherche, le professeur en histoire régionale Jean-René Thuot, m’a d’ailleurs confié le mandat de chargée de projet à l’UEP dans le cadre de cette première édition », poursuit-elle.

La maîtrise en histoire est offerte à temps plein comme à temps partiel, de sorte que les étudiants peuvent conserver leur lien d’emploi durant leurs études. Le sujet du mémoire de recherche de Mme Brière vient d’ailleurs de réflexions issues de son travail. « Dans le cadre de mes recherches pour développer le concept de la future exposition de la Maison Lamontagne, plusieurs questionnements au sujet du mode de vie à la fin XVIIe siècle et au XVIIIe siècle demeuraient sans réponse », raconte-t-elle. Cette époque, marquée par le début de la colonisation et par la perte des seigneuries de la région de Rimouski de la famille du sieur René Lepage à Joseph Drapeau, un commerçant de Québec, est peu couverte par les recherches en histoire régionale.

« Plusieurs croient à tort que les colons s’autosuffisaient alors que le territoire n’était pas encore assez peuplé pour que toutes les ressources nécessaires à la survie des habitants soient accessibles », indique Amélie Brière. « Pour mon mémoire de maitrise, je cherche à découvrir comment les premiers habitants des seigneuries de la région effectuaient leurs échanges commerciaux pour s’approvisionner en denrées alimentaires, en vêtements, en outils, etc. Avec qui faisaient-ils des affaires? Se déplaçaient-ils vers d’autres seigneuries? Marchandaient-ils avec les marins en escale dans le Saint-Laurent? Voilà autant de questions qui ont nourri mon désir de poursuivre mes études à la maitrise! », conclut-elle.