Retraitée du domaine du développement organisationnel, Sylvie Lavoie souhaitait s’ouvrir des possibilités d’après-carrière, tout en faisant le point sur son engagement social au mitan de sa vie. En optant pour les programmes de 2e cycle en psychosociologie offerts à l’UQAR, elle en a dégagé de nouveaux savoirs de son parcours professionnel, mais surtout, de son parcours de vie.

Sylvie Lavoie s’est inscrite d’abord au programme court de 2e cycle sur le sens et projet de vie, une formation qui permet de réfléchir sur la question du sens et d’élaborer un projet qui imprimera une orientation, de la valeur et de la signification aux années à venir.

« Au terme de ce programme court, j’ai ressenti le besoin d’aller plus loin dans la réflexion. Je cherchais donc à renouveler mes pratiques non pas comme professionnelle, mais comme personne », souligne Mme Lavoie. L’étudiante s’inscrit alors à la maîtrise en étude des pratiques psychosociales, un programme de recherche pour ceux qui souhaitent se renouveler comme intervenants, renouveler leur pratique et ainsi produire des savoirs utiles pour la communauté tout entière.

Les diverses pratiques d'accompagnement du changement humain constituent la préoccupation commune des recherches menées par l'équipe professorale. Pour son mémoire de recherche, Mme Lavoie utilise spécifiquement une approche phénoménologique et herméneutique, c’est-à-dire qui lui permet de saisir les contenus de son expérience et de les interpréter. « Mes données de recherche sont ancrées au cœur de mon vécu, puisque j’utilise mon journal personnel comme principale source de données.. Lorsque je les relis, ces écrits produisent un effet que j’intègre et qui, de ce fait, me transforme.», explique la chercheure. « Le fait d’écrire puis de se relire dans un tel processus réflexif amène une autotransformation vers une vie que je considère plus consciente, plus libre, plus vivante.», ajoute-t-elle.

L‘enseignement à la maîtrise en étude des pratiques psychosociales repose sur une réflexion critique à partir du vécu singulier des praticiens-chercheurs, au lieu de miser uniquement, comme c’est traditionnellement le cas, sur des contenus théoriques déterminés d’avance. Si ces pratiques pédagogiques peuvent avoir un effet soignant, il ne faut pas les confondre avec des approches thérapeutiques. Les recherches sont menées avec toute la rigueur scientifique qu’elles exigent . « Ce que j’apprends sur ma personne devient un savoir utile pour tous, dans la mesure où ma recherche soulève de nouvelles questions sur l’existence à partir desquelles des approches d’interventions innovantes peuvent être développées », conclut Mme Lavoie.