Cinq étudiants, issus de différents programmes, se réunissent en septembre 2014 autour d’une même passion : l’escalade. Ils décident de créer leur propre gym de bloc à Rimouski, et ce, sous le modèle de coopérative de consommateur. L’ouverture du gymnase se fera dès qu’ils auront amassé les parts sociales nécessaires, soit en novembre 2015, selon leurs prédictions.
Le conseil d’administration est formé par Gabriel Ladouceur (baccalauréat en géographie), Charles-Éric St-L. Dupuis (baccalauréat en biologie), Aline Carrier (maîtrise en océanographie), Louis-Philippe Caron (baccalauréat en biologie), Marie Casse (doctorat en océanographie) et Aude Brillant, propriétaire de A. S. esthétique. Ils ont tous l’escalade à cœur. Considérant que les ressources sont limitées à Rimouski, les six passionnés décident de s’allier afin de créer leur propre centre. Leur mission : rendre l’escalade accessible pour tous.
Qu’est-ce que le bloc ?
« Autrefois strictement destiné à l’entraînement des mouvements plus ardus de l’escalade de paroi, le bloc est aujourd’hui considéré comme un sport à part entière. Cette pratique se veut axée sur l’intensité plutôt que l’endurance. Elle ne nécessite ni corde, ni harnais : la sécurité est assurée par d’épais matelas absorbant les atterrissages qui sont généralement de moins de 3 mètres. Habituellement proposés comme option aux hautes parois des centres d’escalade intérieurs, on trouve de plus en plus de ces lieux dédiés à 100 % aux adeptes du bloc. Dans l’optique de fournir aux Rimouskois et aux Rimouskoises la possibilité de grimper et de s’entraîner à l’année — l’hiver est long pour les amoureux de la roche — un projet de coopérative d’escalade de bloc a été initié » (déf. du site Riki Bloc).
Pourquoi une coopérative
« Le but, c’est de créer un endroit de rencontre pour la communauté de grimpeurs. Offrir un espace ouvert au moins six jours par semaine pour grimper. Ce n’est vraiment pas de faire de l’argent; on veut seulement avoir un espace à nous, pour nous, pour tous ceux qui veulent se perfectionner où s’initier à l’escalade. Un endroit où on peut aller se vider la tête sur l’heure du midi ou après une journée de cours », explique Gabriel Ladouceur, porte-parole du projet.
Le mode de coopérative de consommateurs permet de partager les tâches, qui sont non négligeables pour des jeunes entrepreneurs ayant d’autres projets à leur agenda, comme un baccalauréat ou une maîtrise. Ce mode permet aussi de rester proche de la communauté. « Chaque membre consommateur qui a acheté une part sociale de 25 $ fait partie de la coopérative, indique M. Ladouceur. Les valeurs de Riki Bloc sont la simplicité, le partage, la coopération; on veut que tout le monde se sente concerné par les décisions de la coop, que les choix se fassent en communauté, et pas seulement au sein du C.A. »
Trois types de parts sociales existent : celle individuelle de 25$, celle d’OSBL de 250$ et celle de corporative pour 500$. La part individuelle procure entre autres un rabais sur les entrées en salle et donne une voix lors des assemblées générales.
Pourquoi à Rimouski
L’escalade, encore plus le bloc, est un sport de plus en plus populaire dans la plupart des grandes villes du Québec. Or, il y a peu de murs de grimpe d’intérieur dans la région. Le seul disponible pour la population est celui du PEPS du Cégep de Rimouski, ouvert 7 heures par semaine. « Le Bas-St-Laurent regorge de lieux propices à l’escalade en nature (Kamouraska, le Bic, le Parc Beauséjour, etc.). Ces derniers sont fréquentés par un certain groupe de grimpeurs habitués qui pourront venir s’entraîner en salle durant l’hiver et retourner sur la roche au printemps. Cela permettra de créer une rencontre entre ces grimpeurs expérimentés et les grimpeurs débutants, qui pourront ultimement découvrir la richesse naturelle de la région en maîtrisant suffisamment les bases de l’escalade pour grimper sur roche ! », souhaite M. Ladouceur.
La coopérative prévoit ouvrir ses portes six jours sur sept, durant l’après-midi et la soirée, afin de rejoindre un maximum de gens.
Comment participer
Riki Bloc se veut un projet de la communauté pour la communauté. Les membres du conseil d’administration encouragent donc les intéressés à s’impliquer dans le projet. À l’ouverture, il faudra recruter de la main-d’œuvre bénévole pour aménager la salle. Il faudra également recruter des employés et simplement des grimpeurs.
D’ici là, la priorité est d’accumuler les parts sociales. « Il faut faire du bouche-à-oreille, incite le leader du groupe. C’est le meilleur moyen de se faire connaître. Oui, on veut surtout donner une opportunité aux étudiants de l’UQAR de grimper quand bon leur semble, mais on veut aussi aller chercher les familles, les enfants. Le bloc, c’est pour tout le monde ! »
Il y a également des soirées de financement qui permettront de renflouer les coffres. La prochaine aura lieu au Baromètre, à l’UQAR, le 7 octobre, en formule 4 à 7. Il est aussi possible de faire un don en ligne à l’adresse ci-jointe : http://haricot.ca/project/rikibloc
La salle est déjà louée, le matériel de grimpe, déjà acheté. Il ne reste plus que le financement et la coopérative ouvrira !
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