Pour Youssef Benchaabane, qui a entamé en 2014 sa maîtrise en ingénierie à l’Université du Québec à Rimouski, il n’y a pas de doute : l’énergie éolienne possède un grand potentiel de développement. Après avoir obtenu son baccalauréat en génie énergétique à l’École polytechnique universitaire de Montpellier (France), il a décidé de poursuivre ses recherches à l’UQAR.
« J’ai fait partie d’un programme d’échange pour faire ma dernière année de baccalauréat à Rimouski. Lors de mes études en France, j’ai pu explorer plusieurs types d’énergie renouvelable, mais selon moi, c’est l’éolien qui a le plus de potentiel et de maturité. Cette énergie est très flexible, rentable et non polluante. C’est pourquoi j’ai décidé de poursuivre une maîtrise à l’UQAR », soutient Youssef. L’été dernier, il a effectué un stage au Laboratoire de recherche en énergie éolienne (LRÉÉ), dirigé par le professeur Adrian Ilinca.
Pour sa maîtrise, Youssef Benchaabane se penche sur l’amélioration du système hybride éolien-diesel avec stockage d’air comprimé (SHEDAC). « Dans ce type de système, le moteur est suralimenté avec de l’air comprimé pour augmenter sa productivité et réduire ses émissions polluantes. Je travaille sur l’élaboration d’un prototype de conduit qui permettra de combiner l’air comprimé et emmagasiné grâce à l’électricité provenant de l’énergie éolienne et l’air qui est comprimé par le turbocompresseur du moteur diesel. Un tel conduit pourrait améliorer substantiellement le rendement énergétique de ce système hybride », explique l’étudiant originaire de Marrakech au Maroc. Youssef effectuera ses essais en soufflerie au TechnoCentre Éolien de Gaspé, dont le directeur, Hussein Ibrahim, est un collaborateur régulier dans ses travaux de recherches.
Avant même de se lancer dans son projet de maîtrise supervisé par M. Ilinca, Youssef a déjà complété l’un de ses objectifs, lui qui a conçu un logiciel de calcul financier pour la technologie éolien-diesel avec stockage d’air comprimé. « C’est un outil d’aide à la décision pour déterminer les coûts financiers d’un projet, calculer combien de temps il faut pour atteindre la rentabilité, ou encore estimer les émissions de gaz à effet de serre. Il tient également compte des variations du prix du diesel et une étude de risque qui prend en compte des études de probabilités », souligne-t-il.
En ce moment, Youssef Benchaabane concentre toutes ses énergies sur sa maîtrise et n’est pas encore fixé sur des possibles études de 3ᵉ cycle. Il y a toutefois fort à parier que, le cas échéant, il poursuive des recherches sur l’énergie éolienne.
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca