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Une équipe de l’ISMER et de l’UQAR de retour d’une mission d’un mois dans l’Arctique canadien

Dans l’ordre habituel, Kelsey Koerner, Christian Boutot, Juliette Girard, Charlotte Stancu, Daniela Walch et Camille Brice.

Une équipe de recherche de l’UQAR et de son Institut des sciences de la mer est de retour d’une mission océanographique d’un mois à bord du NGCC Amundsen. Une mission qui a permis de récolter des échantillons et des données pour des projets de recherche touchant aux changements climatiques.

Du 7 septembre au 5 octobre, l’équipe s’est rendue dans le nord de la baie de Baffin et le détroit de Nares, à bord du brise-glace de la Garde côtière canadienne, pour recueillir des carottes sédimentaires et des échantillons de phytoplancton. Des mouillages ont aussi été déployés afin de récolter des données sur la colonne d’eau et les propriétés physiques des courants marins. D’autres membres de l’équipage ont cartographié le fonds marin de la mer de Lincoln, du fjord Archer, de la Baie Norwegian et des détroits de Nares, Jones, Smith et Lancaster et ont visité et échantillonnés divers glaciers.

CTD-rosette utilisée pour effectuer l’échantillonnage d’eau à différentes profondeurs et mesurer les propriétés physico-chimiques de la colonne d’eau. (Photo : Christian Boutot)CTD-rosette utilisée pour effectuer l’échantillonnage d’eau à différentes profondeurs et mesurer les propriétés physico-chimiques de la colonne d’eau. (Photo : Christian Boutot)« Un des principaux objectifs de cette mission était d’atteindre la dernière zone de glace située au Nord de l’île d’Ellemsere.  Cette zone a été atteinte lorsque le navire s’est rendu à 82°09’N, point le plus au nord auquel le NGCC Amundsen s’est rendu depuis le début des campagnes de recherche scientifique en 2003. La dernière zone de glace est une des zones où on s’attend à ce que la glace de mer persiste le plus longtemps dans l’arctique dans le futur. Pour l’instant, il y a encore de la glace pluri annuelle dans plusieurs zones de l’arctique », indique Juliette Girard, une étudiante au doctorat en océanographie dont le projet porte sur les fluctuations rapides du champ géomagnétique terrestre.

Pour l’étudiante à la maîtrise en géographie Charlotte Stancu, cette mission a permis d’échantillonner des dépôts de glissements pour caractériser et dater des mouvements de masses sous-marins dans le fjord près de la communauté d’Ausuittuq (Grise Fiord). De son côté, l’étudiante au doctorat en océanographie Camille Brice a récolté des échantillons de sédiments à Ausuittuq et Qausuittuq (Resolute) pour son projet portant sur la contamination des zones côtières à proximité de communautés inuites. Pour sa part, la doctorante Kelsey Koerner a pu prélever des carottes sédimentaires pour son projet de recherche sur l’impact de l’arrivée récente d’eau douce dans le nord-ouest de la baie de Baffin.

Le brise-glace Amundsen. (Photo : Daniel Amirault, Amundsen Science)Le brise-glace Amundsen. (Photo : Daniel Amirault, Amundsen Science)En plus de la collecte de données, cette mission dans l’Arctique canadien a été l’occasion pour l’équipage de visiter la communauté inuite Ausuittuq. « La visite de la communauté à Ausuittuq a offert un temps d’échange important avec les résidents locaux sur les activités de recherche en cours dans la région où ils habitent », mentionne la candidate au doctorat en sciences de l’environnement Daniela Walch dont le projet de recherche porte sur les facteurs environnementaux de l’atténuation de la lumière dans ces eaux peu profondes en utilisant des échantillons in-situ ainsi que des images satellitaires.

En plus des cinq chercheuses de l’UQAR et de l’ISMER, le technicien en électrotechnique de l’Institut des sciences de la mer Christian Boutot faisait aussi partie de l’équipe à bord du NGCC Amundsen et était co-responsable des déploiements des mouillages.

Par ailleurs, notons que les professeurs en géographie Simon Bélanger et David Didier et les professeurs en océanographie Jean-Carlos Montero Serrano et André Rochon sont également impliqués dans les projets de recherche, de même que le directeur de l’ISMER-UQAR, Guillaume St-Onge. Leurs recherches dans l’Arctique sont appuyées financièrement par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et le ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord du gouvernement du Canada.

Menée par la professeure Audrey Limoges de l’Université du Nouveau-Brunswick et le professeur Maxime Geoffroy de l’Université de Terre-Neuve, cette mission multidisciplinaire a été effectuée dans le cadre de la programmation de recherche d’ArcticNet et Amundsen Science. 

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca