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Abïgaëlle Dussol remporte le Prix Relève étoile Louis-Berlinguet du FRQNT

Abïgaëlle Dussol est étudiante au doctorat en océanographie.

Candidate au doctorat en océanographie, Abïgaëlle Dussol est la lauréate du Prix Relève étoile Louis-Berlinguet du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologie. Une belle distinction pour cette spécialiste des radars haute-fréquence utilisés pour mesurer les courants marins à la surface de l’océan.

C’est pour son article Experimental Confirmation of Stokes Drift Measurement by High-Frequency Radars que Mme Dussol a reçu ce prix pour le mois de janvier. Cosigné par Cédric Chavanne, Sandy Gregorio et Dany Dumont, de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, l’article a été publié dans la revue Journal of Atmospheric and Oceanic Technology.

« En mer, la trajectoire d’une nappe de pétrole, ou de petits morceaux de plastiques, va être influencée par le courant, mais aussi par une dérive, qu’on appelle la dérive de Stokes. Cette dernière est créée par les vagues à la surface de la mer. Ainsi, plus les vagues sont grandes et fortes et plus la dérive est importante et ne peut être négligée. Les travaux que nous menons depuis 2022 nous ont permis de montrer expérimentalement que la moitié de la dérive de Stokes est inclut dans la mesure des radars en plus des courants marins, ce qui n’avait jamais été fait auparavant », explique Mme Dussol.

Avec ce résultat les radars haute-fréquence peuvent être utilisés pour améliorer les modèles de prédiction de dérive de contaminants, d’objets, de personnes et ou d’organismes à la surface de l’océan. Ces applications peuvent avoir des retombées directes dans la communauté, comme lors de la gestion d’une crise causée par un déversement d’hydrocarbure. « Utiliser les données de courant incluant la moitié de la dérive de Stokes, et en y ajoutant la partie manquante de la dérive de Stokes, est indispensable pour suivre une nappe de pétrole. Ainsi, en assimilant les données de ces derniers dans des modèles océaniques numériques, il est possible d’améliorer significativement les prédictions sur le déplacement de cette nappe et ainsi mieux gérer les répercussions sur l’environnement lors d’un tel incident », indique Abïgaëlle Dussol.

Un raisonnement similaire peut s’appliquer lors de la disparition en mer d’une personne ou d’une embarcation, poursuit la chercheuse. « De manière analogue, il est possible d’améliorer les prédictions de dérive de larves de certains organismes marins, comme le homard. Cette application peut jouer un rôle décisionnel pour la gestion des pêches. »

Titulaire d’une maîtrise en océanographie, Abïgaëlle Dussol a consacré son doctorat aux développements de nouvelles méthodes pour exploiter à son plein potentiel les radars haute-fréquence. Par exemple, elle a mis en place une méthode permettant d’estimer la vitesse et la direction du vent à partir des radars en exploitant les techniques de l’intelligence artificielle.  Ces travaux vont donner un nouvel essor à l’utilisation des radars haute-fréquence dans les sciences de la mer. Elle est dirigée par les professeurs Chavanne et Dumont. En 2022, elle a représenté l’UQAR au concours « Ma thèse en 180 secondes » de l’Acfas.

Le concours Relève étoile vise à reconnaître l’excellence des travaux dans toutes les disciplines couvertes par les trois Fonds de recherche du Québec. Le prix remis par le Fonds Nature et technologie porte le nom de Louis Berlinguet en hommage à ce biochimiste qui a participé à la création du réseau de l’Université du Québec. Il fut notamment le premier président de l’Institut national de la recherche scientifique et vice-doyen à la recherche à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

 

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