Professeures en sciences de la gestion au campus de Lévis, Catherine Beaudry et Mélanie Gagnon ont obtenu l’une des trois subventions de recherche du volet « attitudes et comportements des employeurs à l’égard de la diversité de la main-d’œuvre » du FRQSC dans le cadre du programme Actions concertées.
Avec cette subvention de 143 000$ et en collaboration avec dix-huit partenaires des régions du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, de l’Outaouais et de la Côte-Nord, les deux chercheuses étudieront la volonté et la capacité des employeurs québécois à attirer et à retenir des travailleurs immigrants récents, afin de mieux soutenir les organisations de la province au regard de la gestion de la diversité.
« On sait que dans la province, le taux de chômage des personnes immigrantes admises depuis moins de 5 ans s’élève à 17,2% et celui de l’ensemble des immigrants reçus à 11,1%, en comparaison à un taux de chômage de 7,1% pour la population québécoise née au Canada. On sait également que les immigrants trouvent leur premier emploi beaucoup moins rapidement au Québec qu’en Colombie-Britannique ou en Ontario, alors que ce sont les trois provinces qui accueillent le plus d’immigrants », indique la professeure Beaudry.
Le projet recherche s’intéresse aux perceptions des employeurs au regard des travailleurs immigrants, de même qu’aux pratiques qu’ils déploient pour les attirer et les retenir, et ce, en prenant en considération les caractéristiques organisationnelles et régionales qui peuvent favoriser ou freiner leur capacité d’attraction et de rétention.
Tel que le fait remarquer Catherine Beaudry, « dans un contexte où plusieurs secteurs connaissent une rareté de la main-d’œuvre, deux défis se posent donc pour les employeurs : d’une part, comment attirer cette main-d’œuvre immigrante dans les organisations québécoises et, d’autre part, comment la retenir ? »
« Notre projet s’inscrit dans la continuité de notre programmation de recherche qui porte sur les employés pour qui l’accès ou le maintien en emploi est plus difficile. Nous nous sommes intéressées jusqu’ici aux personnes endeuillées, aux personnes potentiellement victimes de discrimination et aux proches aidants. Nous souhaitons maintenant décrire et comprendre les pratiques organisationnelles qui concernent les personnes immigrantes récentes », précise Mélanie Gagnon.
Pour mener à bien ce projet d’envergure, les deux professeures procéderont à l’embauche d’étudiants en gestion des personnes en milieu de travail qui pourront participer à la collecte des données et établir des liens avec les partenaires de la recherche. L’objet de l’étude s’inscrit dans les préoccupation des programmes de gestion des personnes en milieu de travail, puisqu’il s’agit de mieux comprendre les pratiques organisationnelles des employeurs afin de proposer des outils pour les améliorer et ainsi contribuer à l’intégration en emploi et au bien-être des personnes dans les milieux de travail.
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