La doctorante en gestion des ressources maritimes, Marie-Michèle Couture, et sa directrice de recherche, Marie-Noëlle Albert, ont remporté le 2e prix pour la meilleure communication de type « conceptuel » au Congrès International Francophone en Entrepreneuriat et PME (CIFEPME), tenu du 26 au 28 octobre à l’Université du Québec à Trois-Rivières, pour leur communication intitulée « Entrepreneuriat et complexité ».
À première vue, l’entrepreneuriat ne semble pas si difficile à comprendre ou à faire. En effet, tous peuvent en avoir une compréhension spontanée à peu près juste, et chacun peut éventuellement y prétendre. Mais dès lors que l’on tente de l’étudier scientifiquement, on se rend rapidement compte que le phénomène n’est pas si simple. Il contient plusieurs éléments différents et les réunit de façon sophistiquée ou inexplicable. Autrement dit, l’entrepreneuriat est complexe, ce qui a mené les co-auteures à l’appréhender à l’aide des opérateurs de pensée proposés dans l’œuvre du sociologue et philosophe Edgar Morin, et aussi, à suivre la piste des nombres complexes pour le modéliser.
L’apport essentiellement théorique de la communication gagnante permet d’envisager l’entrepreneuriat dans sa globalité et de le contextualiser, tout en participant à distinguer sans disjoindre ce petit « je ne sais quoi » qui donne tout son intérêt à cette question fondamentale : qu’est-ce que l’entrepreneuriat?
L’UQAR était aussi représentée au CIFEPME 2016 par la professeure du Département sociétés, territoires et développement, Marie-José Fortin, qui a exposé son article intitulé « L’accompagnement public de l’entrepreneuriat en région non métropolitaine: une toile complexe sous la loupe des proximités » qu’elle a coécrit avec le professeur Mario Handfield. Les constats effectués par ces chercheurs les ramènent à l’essence même de la culture entrepreneuriale : ne serait-elle pas à trouver dans cette articulation originale entre besoins territoriaux et réponses collectives ? Ne pouvant être décrétée par le haut, y compris par une politique publique forte sur l’innovation, la culture relève selon ces auteurs d’un large mouvement porté par un engagement continu de nombreux acteurs et bâti dans le temps long.
Comme on peut le constater de ces deux communications, la complexité était à l’honneur lors de ce congrès auquel participaient des chercheurs des 5 continents, accueilli et parrainé par l’Institut de Recherche sur les PME (INRPME), l’Association Internationale de Recherche en Entrepreneuriat et PME (AIREPME) et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui visait à favoriser une réflexion, à la fois fondamentale et appliquée, sur les nouveaux champs ou sujets de recherche sur les PME et l’entrepreneuriat, mais aussi sur les façons de faire de la recherche et sur la position de la communauté scientifique face aux besoins de connaissances du terrain.
En plus d’être une belle reconnaissance pour les chercheures de l’UQAR, le prix remporté est un renforcement important pour Marie-Michèle Couture qui utilise le modèle conceptuel de l’entrepreneuriat présenté à ce congrès dans le cadre de sa recherche doctorale portant sur la vocation maritime rimouskoise. En effet, pour elle « même lorsqu’on est persuadé d’être sur la bonne voie, c’est particulièrement rassurant d’avoir ce genre de confirmation de la communauté scientifique internationale ».
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca