Naïs Sirdeys, étudiante à la maîtrise en océanographie à l’UQAR, a récemment participé à une mission de recherche sur la mer Baltique à bord d’un navire allemand.
C’est sur le navire Maria S. Merian que Naïs Sirdeys a participé à cette aventure. La campagne de deux semaines a débuté le 7 mars dernier. L’objectif du voyage était d’exécuter des levées sismiques et hydroacoustiques, d’échantillonner des sédiments holocènes et d’étudier la manière dont se mélange l’eau dans la colonne d’eau en hiver, près des limites de la glace de mer. Les prélèvements d’eau, les carottages de sédiments et les mesures hydrographiques devraient permettre de remédier à des lacunes importantes dans les ensembles de données existantes, et amélioreront la compréhension des variations de la mer Baltique profonde.
« Cette campagne d’échantillonnage dans les bassins du nord-est pendant l’étendue maximale de glace de mer est importante pour quantifier les variations dans les budgets d’eau et de sédiments au cours de l’Holocène (les derniers 10 000 ans). Ces variations sont à prendre en compte pour étudier l’impact de ces changements budgétaires sur l’écosystème de la mer Baltique pendant la phase de la mer à Littorines (il y a environ 5 000 ans) », explique Naïs Sirdeys, qui est dirigée par le professeur Guillaume St-Onge.
Lors de cette mission, l’équipage scientifique à bord du Maria S. Merian était principalement composé d’océanographes spécialisés en géologie et en physique provenant de l’Université de Kiel et de l’Institut IOW, tous les deux situés en Allemagne. Quelques étudiants étaient également présents pour prêter main-forte aux scientifiques, dont deux Québécoises, un Polonais, une Néerlandaise en plus de Naïs Sirdeys, d’origine française. Tout le reste de l’équipage était allemand. Le navire comptait 23 personnes qui géraient le bateau, en plus de 21 scientifiques pour un total de 44 individus à bord.
« Mon rôle était principalement de nettoyer, d’emballer et de nommer les carottes de sédiments qui sortaient de l’eau », décrit Naïs Sirdeys. « Parfois, le travail était intense. Lorsque le bateau arrive en station, il se peut qu’il soit tard dans la nuit ou très tôt le matin, et dans ces cas-là il faut échantillonner les données pour passer aux stations suivantes », explique l’étudiante.
Celle-ci souligne d’ailleurs que cette mission a été bénéfique du point de vue de ses études en océanographie, qui concernent les processus sédimentaires et la stratigraphie quaternaire dans la zone d’Old Harry, dans le golfe du Saint-Laurent. « Quand j’ai entrepris mon projet de maîtrise, toutes les données étaient déjà là et je n’avais pas pu voir la manière dont elles avaient été acquises. C’était donc enrichissant de voir concrètement comment s’effectuent les méthodes d’échantillonnage de données semblables à celles sur lesquelles je travaille durant mes études », conclut-elle.
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