La formation à distance est appelée à connaître un important essor au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Mis sur pied par les deux tables interordres d’éducation de ces régions, dont l’UQAR est le partenaire universitaire, le projet FADIO va permettre de bonifier et d’accroître les formations accessibles sur tout le territoire.
Signifiant formation @ distance interordres au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, FADIO regroupe quinze établissements qui ont décidé d’unir leurs forces et convenu de partager leurs expertises ainsi que de rendre compatibles leurs plate-formes technologiques afin d’offrir de la formation à distance de qualité. Ces établissements sont les commissions scolaires des Îles, des Chic-Chocs, René-Lévesque, des Monts-et-Marées, des Phares, du Fleuve-et-des-Lacs et de Kamouraska-Rivière-du-Loup, les cégeps de la Gaspésie et des Îles, de Matane, de Rimouski, de Rivière-du-Loup et de La Pocatière ainsi que l’Institut de technologie agroalimentaire, l’Institut maritime de Rimouski et l’Université du Québec à Rimouski.
FADIO vise à répondre aux aspirations de qualification de la population de l’Est du Québec, dont le territoire est caractérisé par sa grande étendue et sa faible densité démographique. La Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent, la Conférence régionale des élus de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les directions régionales d’Emploi-Québec et du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) sont également partenaires du projet.
Par la mise en place de communautés de pratique technique et technopédagogique, FADIO permettra aux établissements partenaires de partager leurs expertises et leurs infrastructures dans le déploiement de formations qualifiantes. « Cette initiative constitue un défi ambitieux et stimulant pour le développement de la région », indique la chargée de projet Mylène Simard, de la Table interordres d’éducation au Bas-Saint-Laurent. « En plus d’être bénéfique pour l’ensemble des institutions, elle leur permettra d’être reconnues comme innovantes et performantes, de se positionner en devenant des leaders dans l’offre de formation à distance dans les créneaux d’excellence ou émergents et, ainsi, de rayonner à l’échelle nationale et internationale. »
Ce projet suprarégional s’inscrit dans la mission de l’Université du Québec à Rimouski. « Le développement de formations offertes à distance est un excellent moyen pour permettre à toute personne du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine d’augmenter ses compétences et de contribuer au développement de nos régions. Comme la majorité des étudiants qui sont formés en région y demeurent à la fin de leurs études, il est essentiel de favoriser l’accessibilité aux études postsecondaires », explique le recteur Jean-Pierre Ouellet.
La visioconférence est une des formules de formation à distance qui a été éprouvée par l’UQAR. Le baccalauréat en sciences infirmières est d’ailleurs offert par le biais des salles de visioconférences des cégeps de Matane et de Rivière-du-Loup, notamment. « Cette formule fonctionne très bien et permet à des étudiantes de suivre leur formation dans leur milieu, tout en travaillant comme infirmières professionnelles », mentionne Jean Brousseau, doyen des études de premier cycle. « Éventuellement, toutes les institutions vont avoir une salle de visioconférence qui pourra être utilisée de façon interordres. Tous les partenaires vont ainsi tirer profit du développement de la formation à distance dans la région au fur et à mesure qu’elle va se déployer. »
Le projet FADIO permettra aux étudiants des institutions d’enseignement du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine de se familiariser davantage avec des technologies que l’on trouve de plus en plus sur le marché du travail. « Idéalement, il faudrait que nos étudiants fassent usage, dans au moins un cours de leur programme, de ces nouvelles technologies afin d’être prêts pour leur vie professionnelle », note le doyen des études de premier cycle de l’UQAR.
Un site Web présentant le projet FADIO est en ligne au www.fadio.net. Il présente l’ensemble des formations offertes à distance par les partenaires, les avantages à suivre une formation à distance et des témoignages vidéo d’enseignants ayant choisi cette formule pédagogique. « Cette mise en commun des expertises favorisera les collaborations entre les partenaires dans la mise en place de nouvelles formations offertes à distance », souligne Mme Simard.
L’UQAR, une pionnière de la formation à distance
La formation à distance est, par définition, une formation qui est donnée sans que l’étudiant soit présent en classe. C’est au milieu des années 1990 que cette formule pédagogique a commencé à l’UQAR par le biais de la vidéoconférence. Avec le développement du Web, les cours en ligne ont fait leur apparition en 2004 avec les plate-formes Claroline et Via, qui est une classe virtuelle. « Ces plate-formes sont de plus en plus populaires tant du côté du personnel enseignant que de la clientèle étudiante. L’UQAR offre près de 100 cours à distance, dont un programme court en soins infirmiers en périnatalité et une maîtrise en santé mentale et soins psychiatriques », mentionne le technopédagogue Michel Gendron.
L’UQAR offre entièrement en ligne le baccalauréat en enseignement professionnel depuis l’automne 2012. S’adressant aux enseignants des centres de formation professionnelle québécois ainsi qu’aux personnes exerçant un métier ou une profession et désirant enseigner dans l’un des 140 programmes de formation professionnelle, cette formation est suivie par des étudiants de toutes les régions du Québec. « Comme les cours sont donnés en mode asynchrone, les étudiants ont beaucoup de souplesse pour gérer leur horaire », précise M. Gendron.
Nul doute que le projet FADIO jouera un rôle majeur sur le plan de l’accessibilité aux études universitaires au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. « Le déploiement des infrastructures de visioconférence nous permettra, éventuellement, d’offrir davantage de formations universitaires sur tout le territoire couvert par l’UQAR, et ce, selon les besoins des différents milieux. Je suis persuadé que ce projet novateur sera imité dans un proche avenir car il répond concrètement à des enjeux importants pour le développement des régions », conclut Jean Brousseau.
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