En complétant un baccalauréat en travail social à l’UQAR, les voies sont multiples pour entrer sur le marché du travail. Jackie Castonguay a toutefois choisi une avenue un peu moins conventionnelle, soit celle de travailleuse de rang, une première au Bas-St-Laurent.
Diplômée en mai 2013, Jackie fait depuis partie du projet pilote de travailleur de rang dans la vallée de la Matapédia, revenant ainsi dans la région où elle a grandi. Elle tente de répondre à un besoin qui a été identifié par les acteurs du milieu, soit d’offrir un soutien aux producteurs agricoles, une personne ressource sur laquelle ils peuvent s’appuyer.
« Il y a eu une étude régionale en 2001 qui identifiait ce besoin. Plusieurs acteurs du milieu ont donc développé un projet il y a deux ans, soit d’employer un travailleur de rang. C’est quelque chose qui se fait depuis une dizaine d’années en Montérégie, mais c’est une première ici. Je suis une travailleuse sociale, mais dans un milieu un peu moins conventionnel. Je me présente donc comme une travailleuse de rang », explique la jeune femme.
Son rôle comprend plusieurs facettes, comme rencontrer les producteurs dans leur milieu, évaluer leurs besoins, évaluer et élaborer avec eux des solutions. Cependant, ça ne se limite pas qu’à ce type d’intervention. « C’est certain que c’est parfois difficile, parce que c’est un métier exigeant, où l’on peut souffrir de solitude, ou encore avoir de la difficulté à fonder une famille et à trouver une relève. Mais il y a aussi de très bons côtés à l’agriculture, comme le fait d’être son propre patron, ou fournir un milieu familial très intéressant pour des enfants. Je dois donc aussi promouvoir ses bienfaits, montrer les bons coups réalisés par les producteurs, et mettre en place des projets rassembleurs. Je m’implique beaucoup sur les différents comités, dans les conseils d’administration, les assemblées générales, les activités comme l’exposition agricole ou la Semaine de l’agriculture. Ça me permet aussi de créer des liens avec les producteurs et de gagner leur confiance », souligne Jackie Castonguay.
À peine six mois après avoir commencé ce nouveau défi, elle considère que sa formation l’a très bien préparée à relever les nombreux défis auxquels elle est confrontée. « J’ai fait une technique en travail social au Centre matapédien d’études collégiales et je me suis tournée vers le baccalauréat dans la même discipline à l’UQAR. C’est certain que je me sens plus en confiance dans mes interventions grâce au bac. Je n’ai qu’à penser au cours de psychosociologie de la famille qui s’applique parfaitement au milieu agricole, où les fermes sont très souvent des entreprises familiales », soutient-elle.
Pour promouvoir l’agriculture, Jackie Castonguay a notamment créé une page Facebook intitulée Travailleur de rang et réalisé une vidéo où des enfants de producteurs agricoles expliquent pourquoi ils aiment leur vie à la ferme (« Réflexion d’enfants 2013 » sur Youtube).
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