Les citoyens du Québec ont été conviés aux urnes pour les élections municipales le 3 novembre ; ceux de Saint-Marcellin ont quant eux porté leur choix sur André-Pierre Vignola, confiant ainsi la mairie à un étudiant de l’Université du Québec à Rimouski. Le jeune homme de 21 ans, qui réalise un rêve en se retrouvant à la tête du conseil municipal de son patelin d’origine, devient donc étudiant à temps plein et maire !

André-Pierre, qui a entrepris en 2011 un baccalauréat en histoire à l’UQAR, a récolté 55 % des voix pour l’emporter sur son adversaire. Il avait décidé de se lancer l’été dernier, après avoir été conseiller pendant deux ans (2011-2013). Il savait donc dans quelle aventure il s’embarquait. « J’ai pris un risque et ça me permet de réaliser un rêve. Mais ce n’est pas un coup de chance : je me suis outillé, je me suis fait connaître et je suis allé chercher des appuis. Je me suis aussi remis en question pour ainsi faire le point sur ce que ça représente comme engagement. Ça demande beaucoup de confiance, de support, d’organisation et de planification. Toutefois, je me sens prêt à relever ce défi. Ça me permet d’ailleurs de consolider plusieurs de mes occupations dont mon travail et mes implications communautaires. Je me sens franchement à ma place », commente-t-il.

À sa troisième année universitaire, il affirme avoir développé les compétences nécessaires pour mener à bien son nouveau mandat. André-Pierre Vignola a d’ailleurs réalisé un mémoire sur l’histoire et la modernisation de Saint-Marcellin. « J’ai déjà une bonne vue d’ensemble et j’ai une vision pour l’endroit. Ça m’a permis de comprendre le parcours du monde rural, municipal ainsi que celui de ma communauté. Étudier en histoire, c’est développer ses capacités d’analyse et de compréhension, et étudier les confrontations d’idées, qu’elles soient d’ordre économique, sociale ou politique. Pour moi, le rôle du maire est d’aller chercher l’information pour aider ceux qui prennent les décisions, soit les conseillers. C’est aussi structurer la gestion municipale et prendre de grandes orientations pour améliorer la position de notre milieu de vie en ralliant le plus possible les gens », explique-t-il.

Pour lui, son jeune âge ne lui nuira pas, au contraire. Il estime aussi qu’il sera davantage à l’écoute des membres du conseil et de l’administration municipale. Une fois son baccalauréat complété, André-Pierre va poursuivre une maîtrise en développement régional à l’UQAR, ce qui confirme son grand intérêt pour les enjeux régionaux. « Ça a toujours été un centre d’intérêt pour moi. Ce qui me rattache à ma municipalité, c’est la force de l’identité locale. Saint-Marcellin, c’est ma communauté et je me sens concerné par son avenir », conclut-il.