Étudiant à la maîtrise en études des pratiques psychosociales à l’Université du Québec à Rimouski, Dany Héon lance son deuxième recueil de poésie, Carnets migratoires. Un bel honneur pour son ouvrage, qui est publié chez l’Harmattan, une importante maison d’édition française qui publie des textes de la francophonie.

D’abord formé comme technicien de la faune au Collège de La Pocatière, Dany Héon a complété un baccalauréat en communication – relations humaines à l’UQAR avant de s’envoler vers Obedjiwan, une réserve autochtone au nord de la Mauricie. L’écrivain raconte que ce départ était d’abord un défi : «je suis monté là-bas avec une couple de caisses de livres et mon manuscrit, avec le projet de ne faire que ça, écrire ».

Carnets Migratoires succède à Blues, son premier recueil publié en 2009 aux éditions du Mécène. Les thèmes du voyage, de la nature et de la femme sont très présents dans ce nouvel opus, qui rend hommage aux désirs et aux contemplations du nomade. « C’est vraiment quand je me trouve sur la route ou dans une nostalgie de beaux moments vécus que me vient une nécessité. Je ne sais pas trop comment ça marche, mais c’est comme une boule d’intensité, quelque chose d’innommable et de furieux. Le seul moyen d’avoir un pouvoir là-dessus, c’est de générer quelque chose avec ça », explique avec passion le poète.

Dany Héon a décidé de faire de cette urgence une écriture non préméditée, d’où la citation de Jack Kerouac mise en exergue de son recueil : « Ce sont des beats qui m’ont beaucoup inspiré. Les gens qui ont dédié leur vie à leur art ou du moins à leur appel artistique, j’ai beaucoup de respect pour eux ».

Pour lui, la poésie mais également l’écriture a pour but le plus grand de « toucher à ce singulier particulier qui sait rejoindre l’universel». C’était une des pensées qu’il avait en tête, lorsqu’iI a choisi de poursuivre ses études aux cycles supérieurs, qui se veulent un moyen de réfléchir à son processus de création. Un projet de roman se trouve d’ailleurs sur la table, parallèlement à sa maîtrise.

Le lancement de Carnets Migratoires aura lieu à la Coopérative Le Bercail (166A, avenue de la Cathédrale) le 12 février prochain à 19h30, et des exemplaires sont vendus à la librairie l’Alphabet, ainsi qu’à la Coop de l’université et celle du Cégep de Rimouski.