Les médias sociaux font désormais partie de nos moyens de communication les plus courants. Au-delà de leur fonctionnalité favorisant la convivialité, ils s’avèrent également des outils pédagogiques permettant de bonifier l’enseignement.
L’automne dernier, le professeur Hamid Nacha tenté une expérience pédagogique dans le cadre d’un cours de MBA exécutif offert au campus de Lévis. Il a recouru au réseau social Google plus comme dispositif de conversation et de collaboration entre les étudiants, étudiants qui sont des cadres en fonction. Comme ce cours de MBA est offert une fois par mois, l’utilisation de ce réseau social a permis de soutenir l’interaction et la collaboration entre les 17 étudiants en dehors du cours mensuel.
Lancé en juin 2011, le réseau social Google plus offre la possibilité de regrouper les gens autour de cercles ou de communautés. Ainsi, les utilisateurs ont le contrôle sur la destination du contenu qu’ils partagent. Ce réseau social est doté d’une plateforme de collaboration en temps réel dite Google Hangout, qui permet à un groupe de dix personnes de communiquer en vidéoconférence et de travailler simultanément sur des documents ou des diagrammes.
« L’utilisation de Google plus a offert aux étudiants une plateforme grâce à laquelle ils ont pris davantage de place dans le cours. Par leurs commentaires, leurs réflexions et leurs questions, ils sont devenus une partie intégrante du processus d’apprentissage. Ainsi, le cours ne s’est pas déroulé uniquement en classe, mais aussi en ligne dans un environnement d’apprentissage ouvert », explique le professeur Nach.
Cette implication des étudiants au MBA par le biais de ce réseau social a permis un apprentissage participatif et interactif, poursuit M. Nach. « Les étudiants sont devenus des acteurs pour aller chercher l’information, pour la commenter et en apprécier le contenu. Ce genre d’apprentissage ne peut être offert dans un cours magistral. Il faut un réseau social. Parfois les échanges à l’extérieur du cours génèrent des questions qui sont abordées en classe. Et ce qui est particulièrement intéressant, c’est que l’usage du réseau social a permis de renforcer le sentiment d’appartenance au sein du groupe. »
Jusqu’à présent, les médias sociaux ont surtout été utilisés à des fins commerciales par plusieurs entreprises qui veulent avoir un contact direct avec les consommateurs et savoir ce qui se dit à leur sujet. Or, les médias sociaux peuvent également être des outils de gestion, indique le professeur Nach. « La gestion basée sur le web 2.0, en général, et les réseaux sociaux, en particulier, favorisent la coordination et la collaboration au sein des équipes de projets. Cela permet de sauver du temps et d’éviter l’échange des innombrables courriels »
Les médias sociaux comme Google plus sont appelés à prendre davantage de place sur le plan pédagogique, estime Hamid Nach. « Cette forme de pédagogie est très innovante. C’est la continuité de l’apprentissage, mais un apprentissage collaboratif. C’est l’intelligence du groupe qui est mis en valeur. »
Cette expérience sur l’utilisation de Google plus dans un cours de MBA exécutif fera l’objet d’une présentation lors d’un colloque international sur les Questions de pédagogies dans l’enseignement supérieur, au début du mois de juin à l’Université de Sherbrooke. La présentation sera faite par M. Nach et la professeure en marketing Suzanne Pelletier, qui a participé à la rédaction d’un article sur le sujet.
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