Diplômé de l’UQAR en sciences de l’éducation (2000), Pascal Bérubé aura compris très tôt l’importance de l’engagement public, et ce, dès le secondaire. Rapidement, il aura mis sa détermination et son énergie au service de sa région et du Québec. Entrevue avec celui qui est, à 38 ans, ministre délégué au Tourisme et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent au sein du gouvernement du Québec.
De la présidence de l’AGEUQAR (1995-1996 et 1997-1998) (aujourd’hui l’AGECAR) au Conseil des ministres, aviez-vous en tête un jour de faire de la politique active?
Depuis l’école secondaire, j’ai toujours eu la volonté de m’investir dans le service public, pas nécessairement comme élu cependant. En 1998, j’ai été le premier élu de la Fédération étudiante universitaire à provenir de l’UQAR. En août 2001, j’ai été élu président de l’aile jeunesse du Parti Québécois lors d’un rassemblement national tenu ici à Rimouski et en décembre de la même année, j’ai été approché par le député de Matane à l’époque, Monsieur Matthias Rioux, qui envisageait de quitter, pour être candidat comme député de la circonscription de Matane. Quelques années plus tard, soit en 2007, j’obtenais ma première victoire électorale et j’ai ensuite été réélu en 2008. À l’élection de 2012, j’obtins la confiance de près de 60% des électeurs de mon comté pour œuvrer comme député dans la nouvelle circonscription de Matane–Matapédia. Je fus ensuite nommé par la Première ministre du Québec, Madame Pauline Marois, à titre de Ministre délégué au Tourisme et responsable de la région du Bas-Saint-Laurent en septembre de la même année.
Quelle est votre plus grande motivation à faire de la politique?
Ma motivation à faire de la politique est double : servir mes concitoyens, mon comté et ma région en plus de travailler pour que le Québec devienne un jour un pays. Je suis très fier de pouvoir mettre à profit mes compétences, ma motivation et mon sens de l’innovation pour le bien des gens que je représente. La mise en place de bureaux de comté itinérant est une très belle réussite. Cela me permet d’être présent et à l’écoute des doléances des gens dans chacune des municipalités de mon comté de Matane-Matapédia. Nous envoyons un préavis par la poste aux citoyens de ma présence dans la municipalité et nous recevons les demandes de rendez-vous par téléphone. Nous assurons ensuite un suivi en 7 jours maximum suite à la rencontre!
Quels parallèles faites-vous entre votre métier de politicien et votre formation en enseignement secondaire de l’UQAR?
Faire de la politique, c’est également faire beaucoup de pédagogie auprès de mes commettants afin de bien expliquer les lois et règlements ou le fonctionnement de tel ou tel programme gouvernemental. Je peux également dire que ma formation ici à l’UQAR aura largement contribué à ce que je fasse de la politique ici en région. Je ne regrette pas mon choix!
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’UQAR?
De très bons souvenirs et je me plais à revenir visiter mon Alma Mater. J’ai passé ici mes premières années de jeune adulte et l’UQAR a véritablement été l’école de mon engagement en plus d’acquérir une formation académique de qualité. Par l’entremise de l’AGEUQAR, j’étais à la tête d’une organisation structurée pour la 1ère fois.
Je dois admettre que j’évoque régulièrement avec fierté mon appartenance à l’UQAR.
Avez-vous quelques anecdotes de votre passage à l’UQAR?
Lors de l’élection à la présidence de l’AGEUQAR en 1995, j’ai réalisé que je devenais gestionnaire d’un restaurant de fruits de mer à la Marina de Rimouski-Est! Inutile de dire que nous avons rapidement travaillé à casser le contrat qui liait l’AGEUQAR à la Marina.
J’ai également été élu à l’exécutif de l »AGEUQAR après seulement un mois à l’université en 1994! L’implication me tenait à cœur, pas de doute là-dessus!
En tant que diplômé de l’UQAR, est-ce important pour vous de travailler au développement des universités en région et pourquoi?
C’est fondamental! L’UQAR constitue l’un des actifs les plus importants au Bas-Saint-Laurent. Il faut le préserver et le développer. L’UQAR joue un rôle névralgique dans la formation des jeunes adultes, mais également, elle est un pôle de recherche ayant une très grande valeur au Québec.
À quoi ressemble une journée dans la vie du ministre Bérubé?
J’ai un horaire à faire peur bien souvent, mais j’aime ce que je fais et c’est le plus important. Mes journées débutent à 5 h du matin et se terminent régulièrement à minuit. Je partage mon temps entre mon comté de Matane-Matapédia où j’ai 3 bureaux sur le territoire (Matane-Mont-Joli et Amqui) et mes bureaux du ministère du Tourisme de Québec et Montréal. En plus de voir à bien représenter les 45 municipalités de mon comté et les 8 MRC du Bas-Saint-Laurent, je suis responsable de l’ensemble des régions touristiques du Québec ainsi que du Parc Olympique, du Palais des congrès de Montréal et du Centre des congrès de Québec. Bref, je suis bien occupé!
En terminant, si vous aviez un message à passer à vos collègues diplômés de l’UQAR, quel serait-il?
Soyez fier de votre belle université! Je tiens à saluer mes anciens collègues du baccalauréat et le personnel de l’UQAR que j’ai eu le plaisir et le privilège de côtoyer durant mon passage de quelques années à l’UQAR.
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca