L’environnement fait désormais partie des enjeux sociaux incontournables. Unique au Québec, le baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources de l’UQAR est un programme résolument tourné vers les préoccupations environnementales d’aujourd’hui. Ses premiers étudiants ont récemment terminé leur formation.
Accrédité par l’Ordre des chimistes du Québec, le baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources a été lancé par l’UQAR à l’automne 2010. « Pour plusieurs, la chimie est encore vue comme une source de pollution. Ce que nous voulons démontrer, c’est que la chimie est une source de solutions aux problèmes liés à la santé et à l’environnement », explique la professeure en biochimie Lucie Beaulieu.
C’est à la fin du trimestre d’automne dernier qu’une première cohorte d’étudiants a achevé cette formation novatrice. Le Rimouskois Charles Létourneau-Berger est l’un d’eux. Qu’est-ce qui l’a attiré vers cette formation ? « J’ai toujours su que la chimie pouvait apporter des solutions aux problèmes environnementaux. Ce baccalauréat cadrait bien avec un de mes rêves, soit de devenir un écoconsultant qui propose aux entreprises les solutions qui sont les meilleures à la fois économiquement, socialement et sur le plan environnemental. »
Originaire de Roberval, Mireille Gagnon a également terminé son baccalauréat à la fin de l’automne 2012. C’est par le biais des médias qu’elle a entendu parler de cette formation en chimie offerte par l’UQAR. « J’ai eu un coup de cœur. J’ai senti que c’était ma place et je me suis inscrite la journée même », mentionne-t-elle.
D’une durée de deux ans et demi, le baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources a la particularité d’offrir une formation universitaire intensive axée sur les défis environnementaux et les technologies industrielles propres. « C’est un programme d’avant-garde », observe la professeure Beaulieu. « Depuis quelques années, il y a plusieurs industriels et entreprises qui travaillent en valorisation de la biomasse et au développement des énergies vertes. Ce sont des domaines porteurs pour les professionnels en chimie. »
Fait à souligner, 70% des cours du programme comprennent des sorties sur le terrain et du travail de laboratoire. « Cela nous amène à avoir une expérience concrète. C’est ce que j’ai aimé : de pouvoir toucher, manipuler, aller à l’extérieur pour faire des échantillonnages lors des sorties terrain », indique Mireille Gagnon. Le baccalauréat comprend, en outre, deux stages rémunérés de six crédits qui se déroulent l’été. « Le fait d’avoir des stages est très formateur. Les diplômés arrivent sur le marché du travail en étant mieux préparés », ajoute Mme Beaulieu.
Les diplômés au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources peuvent notamment travailler dans le domaine de l’environnement, de la santé, de la pharmaceutique et des entreprises privées. « Les diplômés seront très prisés par les industriels, les entreprises et les organisations, car il y a de plus en plus de réglementation à respecter sur le plan environnemental. Que l’on pense à l’exploitation minière, des gaz de schiste ou des hydrocarbures, c’est important que l’impact sur l’environnement soit pris en compte et nous avons besoin de spécialistes dans ce domaine », commente Lucie Beaulieu.
Mireille Gagnon n’a d’ailleurs pas mis de temps à se trouver un emploi : l’entreprise Les Tourbières Berger, de Saint-Modeste, l’a recrutée dès la fin de ses études. « Nous apprenons dans le cadre de notre stage à aller découvrir les répertoires d’entreprises sur les sites Internet et à faire notre CV. Alors nous sommes déjà capables de faire une première démarche auprès des employeurs potentiels. C’était facile pour moi de me préparer à l’entrevue et de faire l’entrevue. Il y a beaucoup d’occasions. »
Pour sa part, Charles Létourneau-Berger a décroché un premier contrat comme auxiliaire de recherche auprès du professeur Jonathan Gagnon. C’est lors de la cérémonie de la collation des grades à l’automne 2013 que les premiers finissants au baccalauréat en chimie de l’environnement et des bioressources recevront fièrement leur diplôme.
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