À quelques mois de l’obtention de son baccalauréat en administration à l’UQAR, François Lapointe, un étudiant de 3e année, a vécu une expérience extraordinaire en participant activement aux élections de mi-mandat qui ont eu lieu cet automne aux États-Unis. Plus précisément, il a effectué un stage politique d’une semaine au sein de l’équipe travaillant à l’élection de la candidate Martha Coakley au poste de gouverneur de l’état du Massachussetts.
Du 28 octobre jusqu’au lendemain des élections, qui se tenaient le 4 novembre, François a littéralement vécu « sur le beat électoral » en plein cœur de Boston. « J’ai obtenu ce stage avec beaucoup de chance par l’entremise d’un de mes amis, Philippe Lafrance (NDLR : Attaché politique de la Fédération des Associations Étudiants du Campus de l’Université de Montréal), qui avait déjà participé à des élections de mi-mandat il y a quatre ans pour le gouverneur Deval Patrick. Il voulait y retourner cet automne. Il m’en a parlé et finalement, la firme de réseautage Strategeum a accepté de nous organiser un stage politique à Boston », explique François Lapointe, qui a également profité d’un bon coup de pouce du Fonds de soutien aux projets étudiants de l’UQAR pour lui permettre de prendre part à l’aventure.
Pendant une semaine, celui qui a œuvré comme président de l’Association générale étudiante du campus à Rimouski (AGECAR) en 2013 a participé à la campagne en effectuant plusieurs tâches de coordination et de logistique. Il a passé les premiers jours dans un bureau de quartier avant de se rendre au quartier général du Parti Démocrate du Massachusetts. « On était là pour être dans le gros de l’action. Philippe et moi, on s’est regardés et a on décidé de se rendre au QG par nous-même pour vivre à fond cette expérience. Personne ne me connaissait et j’ai dû travailler fort pour gagner leur confiance », souligne François.
Il faut dire qu’il n’en était pas à ses premiers pas en politique électorale. En avril dernier, l’étudiant en administration avait pris part à la campagne électorale du candidat péquiste Léo Bureau-Blouin, dans le comté Laval-des-Rapides. « Aux États-Unis, je pense que les gens sont un peu plus politisés. Il y a plusieurs élections et c’est un processus qui n’arrête jamais », soutient François Lapointe, en ajoutant cependant que la campagne québécoise est plus intense. « On donne tout ce qu’on a pendant un mois », ajoute-il, précisant que les nuits de sommeil étaient plutôt courtes.
Au final, François a « perdu » son élection avec la candidate démocrate, battue par moins de 40 000 votes, soit un écart de 2 %. Il en retire toutefois une belle expérience. Sans être attiré spécifiquement par la politique, François croit qu’il faut s’impliquer si l’on veut que les choses changent. « J’ai toujours été très impliqué et il y a des moyens de faire de la politique autrement. Ça ne se passe pas juste une fois aux quatre ans dans les campagnes électorales, mais aussi dans les enjeux de société. Et pour moi, il s’agit davantage d’un devoir comme citoyen qu’une passion. »
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