Le Réseau Québec maritime (RQM) a connu une première année d’activité des plus remplies. En plus d’avoir mis sur pied son équipe de direction scientifique, le réseau multidisciplinaire a lancé cinq projets de recherche et obtenu un financement majeur pour étudier le système Saint-Laurent.
Lancé en mai 2016, le Réseau Québec maritime rassemble près de 115 institutions membres dont l’ensemble des universités du Québec ainsi que des collèges, des centres de transfert technologique, des centres de recherche, des organisations gouvernementales et parapubliques, des organisations communautaires et des industries œuvrant dans le domaine maritime. Rattaché à l’UQAR, le RQM a pour mandat de fédérer ces forces vives afin de faire du Québec un leader mondial quant aux questions relatives aux enjeux du développement maritime durable.
« Nous avons connu une année exceptionnelle pour une nouvelle organisation. Les chercheuses et les chercheurs de même que les nombreux acteurs du milieu maritime se sont appropriés le RQM, ce qui a donné un important élan au réseau », observe le directeur Guillaume St-Onge. « Nous avons notamment financé des projets de recherche qui favoriseront le transfert de connaissances, le développement de technologies et l’acquisition de données probantes pour aider les décideurs dans leur prise de décisions. »
Le Réseau Québec maritime a financé cinq projets de recherche intersectoriels et 15 jours de temps navire totalisant 467 000 $ au printemps dernier. Ces projets portent sur la réduction de la consommation d’énergie lors de l’utilisation des systèmes d’épuration de gaz à bord des navires, sur les facteurs de stress environnementaux dans les zones industrialo-portuaires, sur les changements temporels de l’étendue des herbiers de zostères dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, sur la création d’un guichet unique pour les collectivités touchées par les changements environnementaux et climatiques et sur l’amélioration des connaissances en santé et en sécurité au travail des plongeurs professionnels du Québec. Le Réseau a également soutenu deux demandes de temps-navire pour le Lampsilis, le navire de recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Dans son dernier budget, le gouvernement du Québec a confirmé un financement de 15 M$ sur cinq ans au RQM afin de réaliser un ambitieux projet de recherche intitulé Odyssée Saint-Laurent. Articulé autour de trois chantiers – soit Découverte, Applications et Innovation ouverte –, le programme de recherche vise l’acquisition de connaissances de pointe sur les ressources biologiques, la biodiversité et les facteurs de stress environnementaux du système Saint-Laurent, la conception d’outils, de technologies et de pratiques novatrices dans le domaine du transport maritime et la mise en place d’approches participatives afin de valoriser les fruits des trois chantiers et les résultats de recherche auprès des différents partenaires du domaine maritime.
« C’est assez rare en recherche d’avoir un financement sur cinq ans. Cela va nous permettre de réaliser des suivis sur cette période et sur l’ensemble des saisons, ce qui est très intéressant pour les scientifiques. L’ampleur du programme et son caractère intersectoriel sont inédits et permettront des avancées majeures tant du côté des sciences naturelles et du génie qu’en sciences sociales et humaines», indique M. St-Onge. Par ailleurs, une enveloppe de 1,8 M$ sur cinq ans a été octroyée par le gouvernement du Québec à l’UQTR afin de financer l’entretien et du temps-navire pour le Lampsilis pour mener des recherches dans le cadre du RQM.
La mise en œuvre de la Stratégie maritime du Québec a permis un enlignement des planètes sans précédent en faveur de la recherche dans le domaine maritime, souligne le président du comité de direction du RQM, le vice-recteur à la formation et à la recherche François Deschênes. « Cette reconnaissance de l’apport de la recherche de la part du gouvernement du Québec est en soi très importante. Elle démontre une volonté d’asseoir des décisions sur des connaissances de pointe. On ne peut que s’en réjouir. »
À l’invitation du gouvernement du Québec, le RQM a également pris part à une première mission internationale en Israël. « Cette mission était axée sur la recherche et l’innovation. Elle a permis de rencontrer des représentants de plusieurs universités, du milieu de la haute technologie et des start-ups et de développer des liens pour de futures collaborations en recherche, en plus de voir comment l’état d’Israël soutient activement les universités dans le transfert des connaissances vers les industries », mentionne M. St-Onge.
Le RQM mène ses activités en étroite collaboration avec l’Institut France Québec pour la coopération scientifique en appui au secteur maritime (IFQM), qui est également basé à l’UQAR. « L’IFQM est le trait d’union entre le Réseau Québec maritime et le Réseau français des universités marines », note le co-directeur Guillaume St-Onge. « L’IFQM permet d’établir des collaborations scientifiques internationales sur des enjeux liés au développement maritime durable », précise le professeur de l’UQAR-ISMER et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géologie marine.
Enfin, un site Web a été lancé au printemps afin de suivre les activités du Réseau Québec maritime. Le site est accessible à l’adresse rqm.quebec. Un site Web (ifqm.info) verra également le jour très prochainement pour suivre les activités de l’IFQM. Rappelons que le ministère de l’Économie, de la Sciences et de l’Innovation et les Fonds de recherche du Québec sont fiers partenaires financiers du RQM.
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