Le Module de géographie de l’UQAR organise un premier mapathon visant à cartographier des portions de territoires qui sont souvent passées sous silence par les principaux services de cartographie en ligne. Cet événement grand public se déroulera au campus de Rimouski le dimanche 25 mars.
C’est à l’aide d’un logiciel libre que la communauté de l’UQAR ainsi que les personnes intéressées par la cartographie humanitaire pourront apporter leur contribution lors de cette activité de cartographie engagée. « Des portions entières de territoires, qui accueillent souvent des populations vulnérables, sont mal cartographiées, sinon délaissées lorsqu’on se promène sur les applications de cartographie présentes sur le Web. Il en résulte une vision biaisée de la géographie de pays, avec des routes qui ne mènent nulle part, et un manque de service pour leurs habitants », explique le professeur Guillaume Marie.
Des mapathons sont organisés partout dans le monde. Les données recueillies permettent, entre autres, de mettre à jour les cartes, de favoriser le développement socioéconomique des populations concernées et de réaliser des plans de prévention des risques et de gestion de crise.
La contribution de cartographes-volontaires a permis, lors du passage de l’ouragan Maria aux Antilles, d’aider les organisations humanitaires sur place et de guider les secours sur le terrain. « L’idée de proposer une telle manifestation dans une université reconnue pour ses chercheurs travaillant sur les risques naturels et leur prévention, et dans laquelle plusieurs programmes de formation sont centrés sur ces questions, nous est apparue comme évidente », indique le professeur Marie.
La séance de cartographie collective aura lieu le dimanche 25 mars, de 13 h 30 à 16 h, au Baromètre sur le campus de Rimouski de l’UQAR. Les participants sont invités à apporter leur ordinateur, plusieurs seront néanmoins disponibles sur place. Le lancement de l’événement, avec présentation du projet et démonstrations de cartographie, aura quant à lui lieu le jeudi 22 mars, de 16 h à 19 h, également au Baromètre. « Il n’est pas nécessaire d’être un cartographe expérimenté. Nous allons utiliser l’interface d’OpenStreetMap, qui est très intuitive et facile à utiliser, et des bénévoles seront là pour vous aider : tout le monde est bienvenu ! », souligne le professeur Guillaume Marie.
C’est en 2014 que la Croix-Rouge, Médecins Sans Frontières et l’équipe d’OpenStreetMap ont mis sur pied le projet de cartographie humanitaire Missing Maps. « Depuis, des contributeurs bénévoles de partout dans le monde sont en mesure de cartographier les coins les plus reculés de la planète. Des volontaires sont par la suite envoyés sur le terrain pour valider les éléments cartographiés en collaboration avec les populations locales », conclut le professeur Marie. Pour plus d’informations, on visite le site Missing Maps.
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