Le Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’UQAR poursuit, jusqu’au vendredi 29 juin, un premier inventaire au Camp de la grippe espagnole de Sainte-Irène, dans la MRC de la Matapédia. Le grand public est invité à aller y rencontrer les archéologues ce jeudi.
La pandémie de grippe espagnole a atteint l’Est du Québec à l’automne 1918, alors que la Première Guerre mondiale s’achevait en Europe. Le 22 octobre de la même année, le camp de bûcherons du ruisseau Martel, dans le canton Nemtayé, était atteint à son tour. Les bûcherons rendirent l’âme l’un après l’autre. Malgré son isolement, le camp est devenu un mémorial populaire.
Une équipe du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine de l’UQAR a entrepris, lundi dernier, un inventaire du Camp de la grippe espagnole à l’occasion du centenaire de la pandémie. « L’opération comprend la documentation des dispositifs commémoratifs et des artefacts exposés sur place, ainsi qu’une évaluation du potentiel archéologique du site », indique la professeure Manon Savard.
Même si les bâtiments du camp ont disparu, des croix, une stèle, un autel et des panneaux ont été élevés au fil du temps. Des artefacts rappellent en outre le quotidien des bûcherons, tandis que des textes inscrits sur les croix et des panneaux invitent au recueillement. « L’inventaire archéologique permettra de mieux connaître le site, d’apprécier son potentiel de mise en valeur et de suivre son évolution. Il permettra aussi une plus grande diffusion d’un témoin émouvant et original d’une page importante de l’histoire régionale et québécoise », mentionne le professeur Nicolas Beaudry.
Le site du Camp de la grippe espagnole est accessible à partir du 2e rang de Sainte-Irène. Le public est invité à y rencontrer les chercheuses et les chercheurs de l’UQAR ce jeudi 28 juin de 9 h 30 à 16 h 30. Ce projet est réalisé en collaboration avec Moments Déterminants Canada et la MRC de la Matapédia.
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