Mylène Fortin : voir le monde en écrivaine

Mylène Fortin est candidate au doctorat en lettres. (Photo : Paul Labranche)

Pour Mylène Fortin, candidate au doctorat en lettres à l’UQAR, l’écriture est partie prenante de son identité, et de sa façon d’appréhender la réalité qui l’entoure.

L’écriture a toujours eu une grande importance pour Mylène Fortin. En effet, l’auteure estime que l’écriture est sa manière de s’orienter dans ce monde, de supporter le quotidien, ce qui en fait un élément essentiel à sa vie « Dès l’enfance, il me semble que je percevais le monde en écrivaine », dit-elle. « Derrière mes lunettes aux montures roses un peu croches, avant même de savoir que ce mot existait, avant même d’imaginer qu’un jour je pourrais écrire des livres, je pensais comme une écrivaine, je ressentais le monde comme une écrivaine ».

Après avoir réalisé un baccalauréat et une maîtrise en lettres à l’UQAM, Mylène Fortin choisit de poursuivre ses études de troisième cycle à l’UQAR spécifiquement parce que l’université offre un programme en création littéraire. Son projet de thèse porte sur le personnage-écrivain. D’ailleurs, son prochain roman mettra en scène une écrivaine qui écrit « autant qu’elle est écrite ».

À ce sujet, Mylène Fortin affirme que les gens lui demandent souvent si ses romans contiennent une certaine part de réalité. « On se demande si c’est moi, si c’est mon histoire que je raconte. Cette question de la différence entre fiction et réalité m’agace et m’interpelle. Quand j’ai publié mon premier roman, j’avais l’impression d’avoir inventé l’histoire de mon personnage de A à Z. Ce n’est que plusieurs mois après la sortie du livre en librairies que j’ai réalisé à quel point cette fiction révélait une part intime de moi », explique l’auteure. 

Pour cette écrivaine matanaise, il est indéniable que le doctorat qu’elle complète actuellement à l’UQAR a contribué à façonner la manière dont elle aborde son métier d’auteure. Elle aime beaucoup côtoyer les autres étudiants et les professeurs, puisque les échanges qui émanent de ces contacts contribuent à nourrir sa passion de l’écriture, en plus de confronter sa vision des choses et ses idées à celles des autres. D’ailleurs, elle s’est rendue en Tunisie en novembre dernier afin de participer à un colloque dont le thème était « Le Monologue intérieur ». Cette expérience influencera certainement le point de vue adopté dans son prochain livre.

En plus d’avoir animé des ateliers de création littéraire pendant dix ans, Mylène Fortin offre des séances de coaching individuelles pour ceux qui souhaitent présenter leur manuscrit à un éditeur. L’écrivaine est également l’auteure de Noir sur Blanc : Guide d’improvisations littéraires, un guide d’écriture dont l’objectif est l’enrichissement des connaissances et aptitudes littéraires. Cet automne, elle a publié deux romans jeunesse intitulés À l’eau, les demi-frères! et Girlz. Ces romans sont les premiers tomes respectifs des séries « On s’en fout des garçons » et « Ma vie pleine d’allure! »

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca