La revue geosciences a consacré la une de son numéro du mois de février aux travaux de recherche de David Didier, un candidat au doctorat en sciences de l’environnement qui fait partie de l’équipe de la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’UQAR.
L’article « Modelling Coastal Flood Propagation under Sea Level Rise : A Case Study in Maria, Eastern Canada » fait suite à des recherches effectuées dans la Baie-des-Chaleurs en 2010. Afin de mieux connaître les impacts réels de la hausse du niveau marin sur les communautés, M. Didier et son équipe ont réalisé des simulations de tempêtes à Maria, en Gaspésie. Ils ont ainsi comparé l’impact qu’aurait une tempête extrême survenant de nos jours et une autre survenant en 2100 selon un scénario prévoyant une hausse de 40 centimètres du niveau marin.
« Les résultats sont très parlant : les vagues seront plus élevées près de la côte sous l’effet d’un niveau d’eau plus élevé, provoquant significativement plus de débordements et donc une inondation deux fois plus grande que celle de la tempête de décembre 2010 », explique le candidat au doctorat en sciences de l’environnement.
La hausse du niveau marin va inévitablement se traduire par des bris et des dommages plus grands sur les infrastructures situées en zones habitées, poursuit M. Didier. « Sous l’effet d’un volume d’eau plus important s’écoulant vers l’intérieur des terres, ce sont surtout les vitesses de l’écoulement et la profondeur de l’eau sur le territoire urbanisé qui causera des dommages. Ces profondeurs d’eau atteignant en moyenne 60 cm pourront mettre en danger la population et les personnes à mobilité réduite, notamment lors de l’évacuation. »
Les changements climatiques sur les côtes du Québec se manifestent par divers phénomènes. « L’érosion côtière est très médiatisée, surtout parce qu’elle laisse une trace. La submersion lors des tempêtes marque les esprits, et malgré les débris transportés, son empreinte n’apparaît pas permanente : on comprend moins bien l’intensité de cet aléa parce qu’il ne dure pas longtemps, l’eau pénètre sur le territoire lorsque le niveau de la mer est trop élevé, et s’écoule naturellement. Il est également bien établi que la hausse du niveau marin jouera un rôle important sur ces aléas dans le futur », conclut David Didier.
En plus de M. Didier, l’article est signé par l’agente de recherche Marion Bandet, de l’UQAR, et les professeurs Pascal Bernatchez, titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’UQAR, et Dany Dumont, de l’UQAR-ISMER. On peut lire l’article « Modelling Coastal Flood Propagation under Sea Level Rise : A Case Study in Maria, Eastern Canada » en accès libre sur le site de la revue geosciences.
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