Candidat au doctorat en ingénierie, Laurent Ferrier prendra part à la finale internationale du concours « Mon projet nordique » présentée en octobre à Reykjavik, en Islande.
M. Ferrier est l’un des six lauréats de la finale provinciale du concours organisé par l’Institut nordique du Québec et le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) le 23 mai dernier. Exercice de vulgarisation scientifique et de synthèse, le concours « Mon projet nordique » s’adresse aux doctorantes et aux doctorants et consiste à faire la présentation de leur projet de recherche en lien avec la nordicité en cinq minutes.
La thèse de M. Ferrier porte sur l’amélioration des systèmes de télécommunications en territoires isolés, comme dans le nord du Québec. « Les systèmes de télécommunications sont peu déployés dans des territoires isolés, ce qui les exclut d’emblée des dernières avancées technologiques. Cet isolement est non seulement renforcé par des conditions climatiques contraignantes pour les dispositifs de télécommunications, mais également par l’absorption partielle du champ magnétique dans certains secteurs, ce qui complexifie la propagation du signal », indique-t-il.
Le projet de recherche de Laurent Ferrier vise à désenclaver les territoires situés en milieu isolé sur le plan des télécommunications. C’est à l’aide de ballons captifs gonflés à l’hélium que le doctorant entend développer une couverture en télécommunication sans utiliser le traditionnel satellite.
« Chaque ballon sera autonome en énergie à l’aide de panneaux photovoltaïques flexibles épousant sa voilure et chargeant des batteries, situées au sol, à la verticale du ballon. Le système de télécommunications sera embarqué à bord du ballon et alimenté par les batteries. Les câbles liant le ballon au sol seront pilotés par un système de commande intelligent, nourri par les données d’une mini-centrale météorologique embarquée sur le ballon qui permettra de stabiliser le ballon par condition de forts vents », explique M. Ferrier.
Les ballons seront disposés afin de couvrir le secteur géographique isolé souhaité et communiqueront les uns avec les autres. « Si un ballon est connecté à Internet par la fibre optique, alors tous les ballons le seront et les données des capteurs implantés autour des différents ballons seront poussées dans le « Cloud » et accessibles de n’importe où. Cette solution peut être déployée rapidement et convient pour des problèmes ponctuels ou permanents comme la traçabilité des trains en milieu nordique isolé », précise Laurent Ferrier.
En plus d’améliorer la couverture de télécommunication, le projet de recherche de l’étudiant de l’UQAR va également bonifier la sécurité des personnes habitant les secteurs desservis. « Des capteurs connectés, disséminés dans le milieu isolé, permettront, par exemple, de géolocaliser une personne en danger ou d’anticiper des phénomènes environnementaux à risque », conclut M. Ferrier. Mentionnons que le candidat au doctorat en ingénierie est dirigé par le professeur Adrian Ilinca.
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