L’Université du Québec à Rimouski, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches et le Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches viennent de recevoir une importante subvention de 300 000 $ de Santé Canada pour réaliser un projet de recherche sur les impacts des événements climatiques extrêmes sur la santé mentale et le bien-être. Un plan d’action sera développé dans le cadre de ce projet afin de bonifier les services offerts par le réseau de la santé aux personnes et aux populations qui y sont exposées.
La recherche sera dirigée par la professeure en sciences infirmières Lily Lessard, de l’UQAR campus de Lévis. « Qu’il s’agisse d’inondations, de contamination de l’eau, d’érosion côtière ou d’épisodes de chaleur extrême, les événements climatiques extrêmes ont un impact important sur les populations qui y sont confrontées. L’expertise développée par l’UQAR, notamment en sciences de la santé et en développement régional, contribuera à identifier des mesures pour mieux y répondre », indique le recteur Jean-Pierre Ouellet.
Cette recherche évaluera les capacités du réseau de la santé à prévenir et à limiter les impacts négatifs des événements climatiques extrêmes sur la santé mentale et le bien-être psychosocial des personnes qui en sont touchées. « Notre objectif consiste à préciser le portrait des populations vulnérables et de renforcer le plan d’action régional afin d’accroître nos capacités d’adaptation aux changements climatiques sur le plan de la santé », mentionne le président-directeur général du CISSS de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré.
La population de la région de la Chaudière-Appalaches est au cœur du projet. « Notre région est vulnérable aux événements climatiques extrêmes. Les inondations de ce printemps ont démontré l’importance des impacts que ces situations peuvent avoir sur la vie des gens. Dans le cadre de cette recherche, nous souhaitons mobiliser les acteurs du réseau de la santé ainsi que nos partenaires afin d’identifier et de mettre en œuvre les meilleures stratégies pour répondre aux besoins de notre population », explique Julie Lambert, adjointe au directeur de santé publique, au CISSS de Chaudière-Appalaches. Mentionnons que le CISSS du Bas-Saint-Laurent est également un important partenaire du projet.
Une douzaine d’organisations des secteurs de la recherche, de la santé et de la scène municipale prendront part à ce projet de recherche. « Nous souhaitons que les résultats et que le plan d’action découlant de la recherche puissent être appliqués dans d’autres régions du Québec et du Canada. L’une des clés sera d’avoir une approche intersectorielle face aux mesures d’adaptation visant à prévenir ou réduire les impacts sur la santé mentale des changements climatiques », souligne la professeure Lily Lessard. Notons que les équipes des professeurs Nathalie Barrette, de l’Université Laval, et Mathieu Philibert, de l’UQAM, participeront également à la recherche. Ce vaste projet sera lancé cet été et se déroulera jusqu’en 2022.
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