Espèce phare de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, le flétan de l’Atlantique est au cœur d’une recherche internationale menée par le professeur Dominique Robert, de l’UQAR-ISMER, dans le cadre des activités de l’Institut France-Québec Maritime. Intitulé FLAMENCO, ce projet de recherche vise à mieux comprendre la distribution et l’écologie de cette espèce dans l’Atlantique Nord-Ouest.
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique, le professeur Robert était récemment de passage à Saint-Pierre-et-Miquelon pour présenter des résultats préliminaires du projet FLAMENCO. « La recherche vise à mieux comprendre la dynamique des pêcheries du flétan de l’Atlantique, une espèce importante tant pour l’archipel français que pour le Québec. FLAMENCO adopte une approche trans-sectorielle par l’étude de la distribution et de l’écologie du flétan, combinée à des considérations économiques telles que sa mise en marché », explique-t-il. Des économistes de l’Université de Bretagne Occidentale et le professeur James Wilson de l’UQAR prennent également part au projet.
Des étiquettes satellites ont été déployées sur 10 flétans de l’Atlantique adultes l’automne dernier. « Dans les prochains mois, nous comptons poursuivre le déploiement d’étiquettes satellites afin de suivre les déplacements du flétan. Cela nous permettra d’établir les patrons de migrations de la composante du stock qui se distribue dans les eaux côtières de l’archipel », précise le professeur Dominique Robert.
En 2015, la valeur commerciale du flétan de l’Atlantique s’est chiffrée à plus de 51 M$ au Canada. À l’âge adulte, cette espèce peut atteindre une longueur de 2,5 mètres et peser plus de 600 livres. En moyenne, les pêcheurs vendent leurs prises 6 $ la livre.
Le programme Odyssée Saint-Laurent du Réseau Québec Maritime et le regroupement Ressources Aquatiques Québec financent la portion québécoise du projet FLAMENCO. Le gouvernement français et la Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon financent la portion française de ce projet de recherche qui se poursuit jusqu’en 2020. « Les résultats permettront de mieux comprendre la dynamique des stocks dans une perspective de gestion durable », conclut le professeur de l’UQAR-ISMER.
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