Jean Ronald Joseph
Étudiant à la maîtrise en gestion des ressources maritimes, profil avec mémoire, campus de Rimouski
Je suis originaire de Haïti. Après l’obtention d’un baccalauréat en agronomie, spécialisation en production animale, j’ai décidé de travailler sur des projets de développement de la filière pêche. J’ai eu l’opportunité de venir étudier au Canada en 2017, un pays qui m’attirait depuis plusieurs années. J’ai rencontré le professeur en développement régional Steve Plante qui m’a fait découvrir l’évolution du sébaste et j’ai pu collaborer avec lui dans l’étude des aspects sociaux de la pêche au sébaste auprès de divers acteurs évoluant autour de la pêche commerciale de l’espèce. J’ai étudié le mode de gestion et de gouvernance en rapport avec les changements climatiques, un aspect que je n’avais jusque-là jamais abordé. J’ai apprécié ces nouveaux angles de recherche, avec lesquels j’ai pu développer mes connaissances et élargir mon champ de compétence.
— Jean Ronald Joseph
Le cas de la pêche au sébaste dans la mire d’un étudiant à la maîtrise en gestion des ressources maritimes
Le sébaste est en train de faire un retour en force au Québec. Originaire de Haïti, Jean Ronald Joseph s’est penché sur les aspects sociaux de la pêche commerciale de cette espèce dans le cadre de sa maîtrise en gestion des ressources maritimes, profil avec mémoire.
Intitulé « Perception, changement, gestion et gouvernance : le cas de la pêche au sébaste », le mémoire de M. Joseph est préparé sous la direction du professeur en développement régional Steve Plante. L’étudiant de l’UQAR y brosse un portrait de cette pêche qui était très abondante dans les années 70-80 au Québec et qui a presque été décimée vers la fin des années 90 à la suite d’une pêche intense de l’espèce. La mise en place d’un moratoire sur cette espèce par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a permis d’observer, 20 ans plus tard, la reconstitution du stock de sébaste.
Un grand projet de recherche a alors été envisagé sur le sébaste. Le projet financé par la RAQ (Ressources Aquatiques Québec) et le MPO inclut un volet portant sur les impacts sociaux concernant une réouverture possible de la pêche d’ici 2020. Dans leurs travaux, le professeur Plante et Jean Ronald Joseph se sont penchés sur les modes de gestion et de gouvernance les plus judicieux pour la préservation du sébaste dans le contexte des changements climatiques. Ils ont travaillé avec plusieurs acteurs du secteur de la pêche au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, dont des pêcheurs, des directeurs d’usines de transformation du poisson, des élus et des gestionnaires du MPO.
L’intérêt de l’étudiant pour l’étude du sébaste a été naturel, ce dernier ayant déjà travaillé dans des projets de développement de la filière pêche auparavant. À l’UQAR, Jean Ronald Joseph a pu développer ses compétences en développement régional auprès de son directeur Steve Plante, qui est un anthropologue maritime, spécialiste en adaptation aux effets des changements environnementaux et climatiques. L’opportunité de travailler sur des aspects sociaux liés à la pêche a été bénéfique pour l’étudiant qui a appris beaucoup sur la gestion d’une filière ainsi que sur la gouvernance des ressources naturelles. « Je n’avais jamais travaillé sur des aspects sociaux liés à la pêche, uniquement sur des projets de développement mais pas du tout dans des aspects environnementaux. » M. Joseph a ainsi acquis de nouvelles compétences en gestion de l’environnement, en gestion d’une ressource et en gestion des ressources naturelles.
C’est à l’automne 2017 que Jean Ronald Joseph a entrepris sa maîtrise en gestion des ressources maritimes à l’Université du Québec à Rimouski. Ayant vécu une expérience universitaire en Europe, M. Joseph a été impressionné en arrivant à l’UQAR par les différences de la formation ainsi que le rapport entre les étudiants et les professeurs. « Les professeurs sont disponibles tout le temps. En recherche, nous avons un vrai professionnel qui nous accompagne. J’ai été surpris par la diversité et le nombre de projets de recherche présents dans une petite université comme l’UQAR », conclut l’étudiant.