Originaire de Sainte-Claire dans la région de Chaudière-Appalaches, le diplômé de l’UQAR en comptabilité Serge Lavallée a toujours eu la fibre entrepreneuriale très forte. Une passion pour la gestion et les mathématiques issue au départ de ses jeunes années, où il travaillait comme camelot pour la distribution du journal dans son patelin. Plusieurs années plus tard, avec la volonté de développer sa propre entreprise, il fait la rencontre de Nicolas Chabot, qui deviendra son associé. Ce fût le début d’une véritable histoire à succès. Rencontre avec le lauréat du Prix CA Émergence 2011 de l’Ordre des comptables agréés du Québec, président et cofondateur de la plateforme web de recrutement Jobillico et fier diplômé de l’UQAR, Serge Lavallée.
Pourquoi avoir choisi l’UQAR pour tes études en comptabilité?
Provenant de la région de Chaudière-Appalaches, j’ai eu la chance d’avoir une université près de chez moi. À cette époque, nos cours se donnaient au Collège de Lévis. Nous avions la chance d’avoir une très belle proximité avec les professeures et professeurs de l’UQAR. Ceux-ci étaient très accessibles.
Le professeur Francis Belzile a été particulièrement marquant pour moi car il m’a enseigné l’importance d’être persévérant même si la discipline qu’il enseignait, la fiscalité, était plutôt abstraite et parfois difficile à mettre en pratique. Il m’a beaucoup challengé avant d’entrer dans le programme pour devenir CA. C’est la 1re fois que je comprenais le sens du terme détermination. Il m’a donné la chance de m’y inscrire avec une session de rattrapage et je l’en remercie grandement. Il m’a poussé à réussir cette étape importante de ma scolarité et j’ai réussi en travaillant très fort.
Parallèlement à une carrière en comptabilité, tu as décidé de te lancer en affaires. Pourquoi?
J’ai toujours rêvé de devenir mon propre patron et de changer le monde ! C’est pourquoi je me suis lancé en affaires, même si je ne connaissais strictement rien dans ce type d’entreprise. Après quelques années à mettre en place et consolider Jobillico, notre nouvelle entreprise, j’ai pu m’y concentrer à 100 % en quittant le cabinet Beaudoin Roy Lavallée, CA où je travaillais depuis 10 ans.
Tu as décidé de suivre une formation en entrepreneuriat à la Sloan School of Management au MIT à Boston. Quel était l’objectif recherché?
L’objectif de ma démarche était d’apprendre des meilleurs pour savoir comment faire grandir l’entreprise. J’y suis allé avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce où la formation consistait à savoir comment bâtir une entreprise de classe mondiale. Nous étions et sommes toujours remplis d’ambition pour l’avenir!
Qu’est-ce qui a motivé votre choix de type d’entreprise?
Nous voulions être sur le Web pour avoir une portée internationale et trouver un créneau où il y avait des problèmes auxquels nous pouvions apporter des solutions innovantes dans un marché hautement compétitif. Dans mes cours en ressources humaines à l’UQAR en 2004, j’avais découvert la réalité des courbes démographiques et l’impact à venir sur la pénurie de maind’œuvre dans notre société. Deux années plus tard, nous avons choisi d’aller de l’avant même si nous savions que l’on devrait combattre des géants dans le domaine, sans expérience et avec très peu de moyens. Nous avons procédé à la mise en ligne officielle en 2010.
Nos défis consistaient alors à innover tout en ayant les reins assez solides financièrement pour se lancer dans l’aventure. C’est pour cela qu’au début, j’ai cumulé deux emplois, celui d’associé CA, en plus du développement du projet Jobillico. Ma formation de CA apportait alors une certaine crédibilité nous permettant d’aller chercher de l’argent pour développer notre projet et subvenir aux besoins de base de celui-ci. Cette période intense a duré 5 ans et nous avons ensuite été en mesure d’obtenir notre premier financement de plusieurs millions, enlevant alors beaucoup de pression sur nos épaules. Nous avions auparavant fait du démarchage jusque dans l’Ouest du pays pour lever nos multiples rondes de financement.
Basée à Québec, l’entreprise Jobillico emploie aujourd’hui 80 personnes à Québec et 20 à notre bureau du centre-ville de Toronto, où mes employés sont bilingues afin de répondre à nos clients et utilisateurs anglophones. Notre site Web a une moyenne de 2,5 millions de visiteurs par mois. Nous avons 3 millions d’utilisateurs comprenant 6000 clients corporatifs qui affichent une moyenne de 90000 offres d’emploi quotidiennement. Nous sommes heureux de nos chiffres et voulons poursuivre notre croissance. Comme entrepreneur, je suis vraiment fier de tout le travail accompli par l’ensemble des membres de notre équipe, et plus particulièrement par mon équipe de direction.
Malgré la somme de travail, c’est plaisant de constater que notre rêve est non seulement devenu réalité, mais que nous pouvons envisager l’avenir avec optimisme en développant de nouveaux marchés pour notre entreprise qui est aujourd’hui dans le top 3 de sa catégorie au Canada.
Dans le cadre des festivités entourant le 50e anniversaire de l’UQAR, vous avez été sélectionné comme l’un des 50 diplômés au parcours remarquable sur plus de 53000 diplômes émis jusqu’à maintenant. Comment avez-vous reçu cette reconnaissance de votre université?
Cela était très apprécié et agréable. Lorsque j’ai eu la nouvelle du rectorat de l’UQAR, j’étais vraiment content. C’est un privilège et j’en suis vraiment fier.
En terminant, si vous aviez un conseil à donner aux étudiantes et étudiants actuellement sur les bancs de l’UQAR, quel serait-il?
Toujours s’assurer d’être attentif! Il ne faut jamais sous-estimer l’utilité des cours offerts, car, comme dans mon cas, au-delà de la comptabilité, les cours du tronc commun de ma formation en administration à l’UQAR me furent bien utiles dans plusieurs secteurs stratégiques de l’entreprise.
Bon succès à cet entrepreneur dynamique et inspirant!
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