La formation pratique est une facette essentielle du baccalauréat en psychosociologie des relations humaines. Au cours de son stage au Centre-Femmes Catherine-Leblond, de Trois-Pistoles, André-Anne Paradis a eu l’occasion de contribuer à un projet qui rend hommage à des femmes ayant marqué l’histoire de la MRC des Basques et du territoire, tout en valorisant le travail invisible des femmes et le savoir-faire manuel typiquement féminin. Une expérience des plus enrichissantes pour la nouvelle diplômée.
Mme Paradis a effectué son stage des mois de septembre 2019 à avril 2020. Une durée exceptionnellement longue, car l’étudiante en psychosociologie a combiné son stage à son emploi d’animatrice sociale au sein de cet organisme sans but lucratif de la région du Bas-Saint-Laurent. Au cours de son stage, elle a pris en charge le projet De fil en aiguille, ces femmes qui tissent l’histoire de la MRC des Basques.
Douze femmes ont participé à ce projet qui a bénéficié du savoir-faire de l’artiste en arts textiles Lise Bélanger pour les ateliers techniques de courtepointe. « Mon mandat consistait à créer et à animer des ateliers de groupe dans le but de réaliser une courtepointe narrative représentant des femmes d’exceptions ayant marquée le territoire et la communauté par leur histoire, leur engagement, leurs défis et réalisations. J’assurais la coordination et les communications entre les différentes actrices du projet, le Centre-Femmes, les bénévoles et les participantes du projet », explique la diplômée de l’UQAR.
Un livre souvenir et une vidéo promotionnelle ont immortalisé le projet De fil en aiguille. « Tout au long du projet, j’ai assuré sa promotion dans différents médias et auprès de différents organismes ainsi que la population. Avec une équipe de bénévoles, j’ai coordonné la tenue d’un vernissage présentant la courtepointe et un numéro réalisé par les participantes du projet. De plus, j’ai coordonné la réalisation d’ateliers de théâtre offert par Stéphanie Beaudoin de l’Unité théâtrale d’intervention local, l’UTIL », poursuit Mme Paradis.
Ce stage représente un apport essentiel de la formation réalisée par André-Anne Paradis à l’UQAR. « Il m’a permis de conscientiser les apprentissages que j’ai réalisés au cours de mon baccalauréat en psychosociologie des relations humaines. Il m’a aussi permis de découvrir un milieu de travail totalement différent de ce que j’avais connu jusqu’à maintenant en cohérence avec mes valeurs et mes dons. J’ai pu m’expérimenter en tant que professionnelle depuis une nouvelle posture, des nouvelles compétences. Ce stage m’a permis de revisiter mon rapport au travail, à mon anxiété de performance. Il m’a aussi permis de trouver une vocation. Il m’a montré qu’il est possible de travailler et d’avoir du plaisir et d’aimer tout à la fois », mentionne-t-elle, tout en soulignant avoir fait des rencontres marquantes lors du stage.
Ses études en psychosociologie des relations humaines ont marqué la nouvelle diplômée qui avait obtenu auparavant un diplôme d’études collégiales au Cégep de La Pocatière. « Elles ont changé ma vie, dans mon rapport au monde, aux autres et à moi. La pédagogie d’enseignement est tout simplement révolutionnaire, d’une grande justesse et d’une grande cohérence. Chaque personne que j’ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer au cours de mes années à l’UQAR m’ont permis de grandir et de me déployer. J’ai aussi rencontré une communauté, un esprit de famille, un sentiment de reliance immense. J’ai vécu des traversées bouleversantes et transformatrices. Je retiens la force du groupe, l’importance de se questionner, d’aimer et d’agir par, pour et avec le monde. »
Originaire de Mont-Carmel, André-Anne Paradis compte maintenant mettre en pratique ce qu’elle a appris dans son baccalauréat en psychosociologie des relations humaines. « J’ai le souhait d’investir dans le monde et ma communauté tout ce qui m’a été enseigné grâce à ce programme à la hauteur de la personne que je deviens chaque jour. Je suis présentement en démarche pour offrir des ateliers de codéveloppement à des groupes d’agriculteurs et d’agricultrices pour honorer mes racines et redonner au territoire bas-laurentien qui m’a vu grandir et que je porte dans mon cœur. J’ai aussi le souhait d’offrir des services pour les personnes souffrant de troubles de comportements alimentaires et leurs proches. Je travaille actuellement en maison d’aide et d’hébergement pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Je porte aussi des projets de créations artistiques qui s’expriment pour l’instant sur la scène de slam de Rimouski », conclut-elle.
En savoir plus sur ce programme? Participez à une séance d’information lors des portes ouvertes virtuelles de l’UQAR : www. uqar.ca/visitez
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca