L’Université du Québec à Rimouski est partenaire d’un projet de 17,5 M$ visant à aménager deux stations de recherche nordique sur l’Île de Baffin, dans le Haut-Arctique. Un projet d’envergure qui permettra aux scientifiques d’y étudier à l’année les enjeux liés aux changements climatiques.
Piloté par l’Université Laval, ce projet est financé principalement par la Fondation canadienne pour l’innovation (7 M$) et le gouvernement du Québec (7 M$). L’Université du Québec à Trois-Rivières et l’Université du Québec à Rimouski fournissent au total une contribution de plus de 1,5 M$ provenant de leurs subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation.
Joël Bêty, professeur en biologie et directeur adjoint du Centre d’études nordiques.
Plusieurs chercheuses et chercheurs de ces trois universités vont réaliser des travaux aux deux stations qui seront construites sur la Terre de Baffin, à Pond Inlet et à Qikiqtarjuaq au Nunavut. « Ces stations vont nous permettre d’effectuer des recherches 365 jours par année, à la fois en milieu terrestre et marin. En raison de la rigueur du climat et de l’accès limité à de l’infrastructure, il se fait encore peu de recherche dans le Haut-Arctique », expliqueLa construction de ces deux stations de recherche dans l’Arctique est complexe et elles devraient être pleinement fonctionnelles en 2024. « En plus d’être équipées pour réaliser des travaux de recherche, les stations faciliteront les partenariats de recherche et les collaborations avec les communautés inuites. Elles vont nous permettre d’acquérir de nouvelles connaissances sur plusieurs enjeux majeurs dont l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes terrestres et marins », poursuit le professeur Bêty.
Des chercheuses et des chercheurs en biologie, en océanographie, en géographie et en sciences de la santé réaliseront des travaux aux deux stations qui pourront accueillir une quinzaine de personnes chacune. Près d’une vingtaine de professeures et de professeurs de l’UQAR ont signifié leur intérêt pour utiliser ces infrastructures. Des étudiantes et des étudiants de l’UQAR auront également accès aux stations dans le cadre de leurs travaux de recherche.
Les stations de recherche de Pond Inlet et de Qikiqtarjuaq seront gérées par le Centre des études nordiques (CEN) et Québec Océan, en collaboration avec l’UQAR et l’UQTR. « Les communautés inuites seront impliquées dans la gestion des stations et dans la planification de la programmation de recherche. Comme chercheurs, nous avons à apprendre des savoirs traditionnels et nos recherches doivent apporter des réponses à des questions que ces communautés se posent sur les changements qui touchent le territoire qu’ils habitent », conclut le professeur Bêty. Mentionnons que les deux stations seront d’ailleurs cédées à la Qikiqtani Inuit Association (QIA) après quinze ans.
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