Marie-Michèle Couture
Candidate au doctorat en gestion des ressources maritimes à l’UQAR, campus de Rimouski
Après une maîtrise en gestion des personnes en milieu de travail, j’ai entrepris en 2012 un doctorat en gestion des ressources maritimes sous la direction de la professeure Marie-Noëlle Albert. Je viens de soutenir ma thèse qui portait sur la vocation maritime de la région rimouskoise, dont je suis originaire. En plus de mes recherches doctorales, je suis chargée de cours en sciences de la gestion. L’UQAR est un peu comme ma seconde maison, tellement cela fait longtemps que j’y étudie et que j’y enseigne. Maintenant que mon doctorat est terminé, j’espère pouvoir continuer mes activités d’enseignement et de recherche à l’UQAR et bien sûr de vivre au bord de la mer!
— Marie-Michèle Couture
Un nouveau regard sur la vocation maritime rimouskoise
Rimouski est connue comme étant au cœur de la technopole maritime du Québec. Candidate au doctorat en gestion des ressources maritimes, Marie-Michèle Couture s’est intéressée à cette vocation et pose un regard inédit sur ses fondements et ses acteurs.
Le concept de technopole maritime est né au début des années 2000 afin de positionner Rimouski dans ce créneau. Un organisme a d’ailleurs été créé afin d’appuyer la promotion et le développement d’initiatives innovantes inhérentes à ce secteur, soit la Technopole maritime du Québec. Cette vocation maritime, qui donne une couleur particulière à la région rimouskoise, a incité Mme Couture à y consacrer sa thèse de doctorat qu’elle a récemment soutenu avec succès.
« Ma curiosité a été soulevée par le fait que les Rimouskoises et les Rimouskois clament fièrement et à raison une vocation maritime locale, sauf que même si c’est ce qui saute aux yeux de prime abord, il y a relativement peu de Rimouskois qui sont impliqués dans les activités liées aux (bio)technologies marines. Il y a aussi peu d’étudiantes et d’étudiants d’origine rimouskoise à l’Institut maritime du Québec (IMQ) et dans les programmes des sciences de la mer à l’ISMER-UQAR. Alors, j’ai été intriguée par l’idée que cette vocation relevait sans doute aussi d’autres choses », mentionne Mme Couture qui est d’ailleurs originaire de Rimouski.
Contrairement à un village de pêcheurs ou à une ville portuaire dont les activités en sont le principal poumon économique, la vocation maritime rimouskoise fait davantage écho à un « vivre maritime » qui s’est imprégner tout au long de son histoire, constate la chercheuse. « C’est une vocation qui est constante dans l’histoire de la région, mais elle est souvent en sourdine d’autres préoccupations, un peu comme une musique d’ambiance. Cela alors même que cette histoire est jonchée de plusieurs déceptions qui ont souvent fait bifurquer sa vocation, sans jamais toutefois pouvoir l’éteindre. »
La candidate au doctorat en gestion des ressources maritimes a caractérisé la vocation maritime rimouskoise en appliquant des outils théoriques et pratiques disponibles en sciences de la gestion. « C’était une préoccupation pour moi de faire participer les sciences de la gestion à la conceptualisation des vocations maritimes locales, domaine le plus souvent occupé par des spécialistes d’autres disciplines. De la sorte, j’ai pu proposer un outil et un ensemble de repères pour l’analyse et la description de ces vocations en trois pôles (les ressources, leurs mises en œuvre et l’esprit maritime qui l’accompagne), qui sont en rapport avec la mer chacun à leur façon. »
Dirigée par la professeure Marie-Noëlle Albert, Marie-Michèle Couture est chargée de cours en sciences de la gestion. Titulaire d’une maîtrise en gestion des personnes en milieu de travail de l’UQAR, elle avait auparavant débuté un baccalauréat en management à l’Université de Sherbrooke qu’elle a complété en administration des affaires à l’UQAR. « Même si j’ai commencé mon parcours post-secondaire en finance au Cégep de Rimouski, ce sont surtout les aspects humains des sciences de la gestion qui m’attirent. Ainsi, je m’intéresse à l’entrepreneuriat en particulier, au management en général et plus largement encore à toute l’approche par le comportement organisationnel », mentionne-t-elle.
Marie-Michèle Couture a entrepris son doctorat en gestion des ressources maritimes en août 2012 et a débuté ses activités d’enseignement au trimestre suivant. Quand on lui demande un mot pour décrire l’UQAR, elle répond d’emblée : maison! « L’UQAR est bien sûr une maison d’enseignement, mais c’est un peu comme un deuxième chez-moi tellement ça fait longtemps que j’y étudie et y travaille. J’espère bien pouvoir continuer à y enseigner et à y faire de la recherche. Quoi qu’il en soit, j’aimerais bien pouvoir travailler et demeurer au bord de la mer! », conclut Mme Couture.