L’Université du Québec à Rimouski est partenaire d’un exercice de concertation sans précédent visant à documenter et à diffuser les meilleures pratiques favorisant le maintien des personnes ainées dans leur communauté. Un projet de recherche sera mené au cours de la prochaine année dans toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent.
Pas moins de 25 % de la population de la région du Bas-Saint-Laurent est âgée de 65 ans et plus. Selon l’Institut de la statistique du Québec, le tiers de la population bas-laurentienne aura atteint cet âge en 2041. Grâce à l’appui financier de la Fondation Mirella et Lino Saputo, deux agentes de recherche en innovation sociale réaliseront au cours des prochains mois un portrait de l’offre de services et des meilleures stratégies pour permettre le maintien à domicile des personnes aînées de la région. Une programmation de recherche et de transformation des services sera par la suite mise de l’avant de 2022 à 2026. Différents projets seront mis en œuvre dans les différentes communautés rurales du Bas-Saint-Laurent.
Une équipe de recherche de l’UQAR se penchera sur les meilleures pratiques et les facteurs favorisant le maintien des personnes aînées dans leur milieu. « Les connaissances qui émergeront de cette recherche sur le territoire bas-laurentien profiteront à l’ensemble de la communauté scientifique, ici comme ailleurs. Nos chercheurs sont enthousiastes à l’idée de contribuer au développement d’outils pour soutenir l’adaptation des milieux au vieillissement de leur population, un phénomène qui touche la plupart des sociétés occidentales », indique le recteur François Deschênes.
Le Bas-Saint-Laurent est une région propice pour documenter les effets du vieillissement, observe la présidente-directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo. « Les conditions démographiques qui prévalent au Bas-Saint-Laurent offrent une occasion unique d’étudier les initiatives qui ont été développées dans nos communautés pour favoriser la qualité de vie et le maintien des aînés dans leur milieu. La recherche pourra s’étendre aux meilleures pratiques ailleurs au Québec, au Canada et dans le monde, afin de les présenter aux communautés qui souhaiteront les intégrer. »
Ce vaste projet de concertation permettra de mettre en lumière les différentes initiatives qui ont été développées par et pour les personnes aînées. « Les aînés ne sont pas des personnes passives, qui attendent que d’autres trouvent des solutions pour les enjeux auxquels ils sont confrontés », souligne Cécile Corbin, la présidente de la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent. « Notre organisation a mené une série de consultations au début de l’année 2020 et nous avons constaté à quel point les personnes plus âgées se mobilisent pour mettre en place les services et les activités qui répondent à leurs besoins. Avec la pandémie actuelle, les aînés, en étroite collaboration avec les organismes du milieu, ont organisé des réseaux d’entraide et de soutien qui n’existaient pas auparavant. La recherche permettra de documenter ces initiatives, de comprendre comment on peut mieux soutenir cette mobilisation et partager les bons coups ».
Le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent assurera la gestion administrative et la coordination du projet auquel sont aussi associés l’UQAR, le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent (TCABSL), le député de Rimouski, Harold LeBel et la Table régionale des élu(e)s du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL). Mentionnons que cet exercice de concertation fait suite au colloque « Bien vieillir dans Rimouski-Neigette » qui s’est déroulé à l’UQAR en octobre 2019. Plusieurs intervenantes et intervenants socioéconomiques et politiques s’étaient alors réunis pour réfléchir aux différents enjeux liés au maintien à domicile des personnes aînées et de la vitalité des communautés du Bas-Saint-Laurent.
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