Une équipe de recherche dirigée par le professeur en sciences infirmières Dave Bergeron se lance dans un projet de recherche qui marie les arts et la prévention en contexte de pandémie de la COVID-19. Une démarche originale de transmission des connaissances qui vise à s’adapter aux différentes réalités des communautés autochtones.
Afin de freiner la propagation du coronavirus, plusieurs mesures préventives ont été mises de l’avant au quatre coins du monde. « Dans ce contexte d’urgence, ces mesures ont été souvent déployées selon une approche descendante sans véritable concertation intersectorielle et adaptation aux réalités locales », observe le professeur Bergeron. « La mise en place de ces mesures a engendré des impacts négatifs pour plusieurs communautés, incluant les communautés autochtones. De plus, l’utilisation d’actions coercitives pour imposer le respect des mesures a pu susciter la peur et la méfiance à l’égard des autorités publiques. »
C’est pour contrer cette méfiance que le professeur Bergeron et son équipe ont eu l’idée de susciter l’adhésion des communautés autochtones grâce aux arts. « Notre objectif, c’est de mettre en œuvre des approches innovantes qui valoriseront les savoirs, l’engagement et la mobilisation communautaires. Basées sur un processus de transfert de connaissances inspiré et porté par les communautés autochtones, les interventions associeront les arts et la culture en fonction de la réalité des différentes communautés et contextes locaux », explique le professeur Bergeron.
Deux communautés autochtones de la région de Cusco, au Pérou, sont partenaires de ce projet de recherche. Il s’agit des communautés d’Urin Qosqo et de Ccalliatiaq.
Au cours de la prochaine année, l’équipe de chercheuses et de chercheurs va réaliser une cartographie des intervenantes et des intervenants artistiques autochtones et les pratiques culturelles et artistiques des communautés ciblées. « Nous allons développer et mettre en œuvre une intervention préventive adaptée aux communautés autochtones afin de limites la transmission de la COVID-19. En outre, le projet nous permettra d’évaluer la contribution des arts et de la culture dans l’amélioration des interventions préventives en contexte de pandémie. Il est essentiel que les interventions bénéficient d’une acceptabilité sociale pour que les différentes communautés se les approprient », souligne le professeur Bergeron.
Codirigé par la professeure Lynda Rey, de l’École nationale d’administration publique (ENAP), le projet de recherche est mené en collaboration avec la professeure Anne Marie Michaud (UQAR) et le professeur Fernando Murillo Salazar (Université nationale de San Antonio Abad de Cusco) ainsi qu’un médecin et étudiant à la maîtrise en santé publique à Université nationale de San Antonio Abad de Cusco, Joel Sack Roque Roque. Le Consortium InterS4, le Théâtre Parminou, la municipalité provinciale de Quispicanchi, le micro-réseau de la santé de Quispicanchi et la Direction décentralisé de la Culture de Cusco collaborent également à ce projet. Le projet est appuyé financièrement à la hauteur de près de 129 000 $ par l’Institut de recherche en santé du Canada.
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