Le 21 décembre dernier, il y a dix ans, jour pour jour, le professionnel de recherche Dominic Simard signait son premier contrat à l’UQAR. Cumulant depuis plus d’une cinquantaine de contrats réalisés dans différents départements, dont en sciences de l’éducation et en sciences de la santé, M. Simard vient tout juste de terminer un long parcours d’étude. À la récente collation des grades au campus de Lévis, c’est avec une grande fierté qu’il monta sur la scène pour l’obtention de son diplôme pour sa maîtrise en sciences de l’éducation, débutée en 2016.
« C’est un défi que je m’étais lancé », indique celui qui détenait déjà une maîtrise en anthropologie sociale et culturelle. Récipiendaire de deux bourses d’excellence, dont du FRQSC et du CRSH, Dominic a conduit sa recherche de maîtrise en éducation en se penchant sur la relation enseignant-élève et le sentiment d’efficacité personnelle chez le futur personnel enseignant en éducation préscolaire et en enseignement primaire. Durant cette période s’échelonnant de 2016 à 2021, il a par ailleurs accompli un périple familial en Colombie-Britannique, prévu au départ pour une seule année, qui le mena jusqu’à l’île de Vancouver en 2018.
Cette traversée du Canada s’est finalement transformée en un voyage de deux ans. Le jeune père de famille a réalisé un autre rêve fou : construire une minimaison sur roue, communément appelée Tiny house. « Nous l’avons habitée pendant un an, sur Denman Island, une petite île de 1 000 habitants, en bordure de l’île de Vancouver, avec mon amoureuse et nos deux jeunes enfants … Tout en poursuivant ma scolarité, à distance! », raconte-t-il.
En début de carrière, Dominic a eu l’occasion d’enseigner l’anthropologie au Cégep de Lévis et de travailler trois ans dans le milieu communautaire dans la région de Chaudière-Appalaches. Puis, il se souvint de ce que lui avait dit une professeure d’anthropologie un jour : « tu sais que tu peux aussi travailler dans une université en devenant professionnel de recherche […] C’est en quelque sorte un prolongement de l’assistanat de recherche auquel sont parfois initié les étudiants pendant leurs études ou leur parcours à la maîtrise ». Malgré certains défis liés à l’aspect contractuel de cet emploi, Dominic fait la démonstration qu’on peut réellement se former et s’épanouir comme professionnel de recherche « alors que certains croient que c’est seulement un passage vers autre chose […] En réalité, mon rôle et mon expertise en recherche nécessite un paquet de connaissances et de compétences qui ne s’acquiert qu’avec le temps et l’expérience ».
« Je tiens à remercier tous les gens sur mon parcours de travail à l’UQAR qui m’ont permis de consolider mes compétences de professionnel de recherche, un statut d’emploi encore trop méconnu, à mon avis ». Pour Dominic, leur contribution à la recherche et à la formation de la relève dans les universités et dans les centres de recherche est significative. « Grâce à leur savoir-faire, les professionnels de recherche appuient le travail du corps professoral de différentes manières notamment par la mise en place et le suivi de l’ensemble des étapes d’un projets de recherche, l’encadrement des étudiants et des étudiantes, la coordination d’événements, la rédaction d’articles scientifiques ou encore, la préparation de demandes de subventions ».
Quel message souhaite-t-il envoyer? « Il faut savoir croire en ses moyens, trouver les ressources et persévérer dans tout parcours académique, malgré les épreuves et les détours », soutient Dominic qui célèbre cette année son quarantième anniversaire de naissance et qui cumule 25 années de scolarité, dont 13 années postsecondaire. Aujourd’hui co-coordonnateur des activités de recherche de la Chaire interdisciplinaire sur la santé et les services sociaux pour les populations rurales (CIRUSSS), il se dit privilégié et heureux d’être dans cette superbe équipe multidisciplinaire. « Je peux mettre en valeur toutes les compétences acquises à travers mes dix ans de travail dans cette belle université de taille humaine ».
« C’est très rassurant de pouvoir compter sur des professionnels de recherche d’expérience comme Dominic pour nous appuyer dans le développement des activités de cette nouvelle chaire de recherche », souligne Lily Lessard, cotitulaire de la chaire CIRUSSS.
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