Le gouvernement du Québec a confirmé la décentralisation du programme de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à l’Université du Québec à Rimouski. Une première cohorte de 24 étudiantes et étudiants pourra amorcer sa formation au campus de Rimouski à la rentrée universitaire de 2024.
L’annonce effectuée mardi par la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, fait suite à deux années de collaboration entre l’UdeM et l’UQAR. Certaines parties du campus de Rimouski seront réaménagées pour accueillir les nouvelles cohortes et un pavillon sera construit pour y accueillir des salles de classe, un centre de simulation vétérinaire, des laboratoires, une animalerie et des bureaux.
« Grâce à des infrastructures modernes ainsi qu’à une collaboration interuniversitaire riche, les étudiantes et les étudiants pourront bénéficier d’une formation de pointe, d’un environnement d’études et de recherche dynamique de même que d’une vie universitaire stimulante. Ensemble, nous contribuerons à former des vétérinaires afin de faire face à un manque de relève criant et à les intéresser à la pratique en région », indique le recteur de l’UQAR, François Deschênes.
La décentralisation du programme va permettre à l’UdeM de former davantage de médecins vétérinaires. Annuellement, plus de 1100 demandes d’admission sont reçues pour étudier au doctorat de médecine vétérinaire, mais seulement 96 nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants sont admis. « Pour l’Université de Montréal et sa faculté de médecine vétérinaire, le projet de formation décentralisée à Rimouski constitue une formidable avancée en réponse à des besoins concrets et en particulier à ceux des éleveuses et éleveurs. Nous sommes particulièrement heureux de proposer ce nouveau programme en collaboration avec l’Université du Québec à Rimouski pour former la relève qui est attendue dans toutes les régions du Québec », souligne le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras.
C’est à l’automne 2024 qu’une première cohorte de 24 étudiantes et étudiants en médecine vétérinaire sera accueillie à l’UQAR. Ainsi, la capacité d’accueil de ce programme sera augmentée de 26 %. Selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, ce projet permettra d’atténuer un « déséquilibre [qui] fragilise toute l’industrie agroalimentaire québécoise, pourtant névralgique, qui a grandement besoin de vétérinaires. Comme vous le voyez, nous posons un geste fort pour répondre à un besoin tout aussi fort. Je suis convaincue de la pertinence de ce projet d’envergure qui viendra non seulement répondre aux besoins du marché du travail, mais également bonifier l’offre en enseignement supérieur de la belle région de Rimouski. »
Le projet de décentralisation du programme de médecine vétérinaire de l’UdeM entend favoriser la proximité des étudiantes et des étudiants avec les fermes d’élevage. Plus de 50 % des places disponibles seront réservées aux personnes intéressées par la pratique vétérinaire dans le secteur des animaux de la ferme. « Il s’agit d’un point tournant pour toute l’industrie bioalimentaire. Ce nouveau programme à Rimouski permettra de venir en aide aux médecins vétérinaires, principalement aux spécialistes des grands animaux. Nos producteurs agricoles ont besoin de ces spécialistes pour maintenir la productivité de leur élevage. Les médecins vétérinaires sont essentiels au bon fonctionnement de la chaîne bioalimentaire », mentionne le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne.
Les étudiantes et les étudiants qui viendront à l’UQAR pour suivre leur formation en médecine vétérinaire effectueront leurs trois premières années d’études au campus de Rimouski et termineront leur formation au campus de Saint-Hyacinthe de l’Université de Montréal. La dernière année du programme est principalement constituée de stages que les étudiantes et étudiants peuvent réaliser en région. La contribution financière du gouvernement du Québec pour l’aménagement d’un nouveau pavillon sera connue au terme de la phase de planification du projet. Rappelons que le projet figure au Plan québécois des infrastructures 2022-2032.
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