Le marché de l’emploi connaît de nombreux bouleversements depuis quelques années. Si le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée est une priorité pour plusieurs organisations, la rétention de celle-ci est aussi devenue un enjeu central. Par sa mission, l’Université du Québec à Rimouski contribue à relever cinq défis majeurs pour le développement et la vitalité socioéconomique des régions qu’elle dessert.
Présente au Bas-Saint-Laurent, en Chaudière-Appalaches, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord, l’UQAR est l’une des universités québécoises couvrant le plus grand territoire. « Cette présence et cette proximité font partie de l’ADN de l’Université. Avec ses deux campus à Lévis et à Rimouski, son antenne à Baie-Comeau et ses différents sites de formation hors campus, elle facilite l’accès à la formation universitaire et elle offre des conditions gagnantes pour que les jeunes demeurent dans leur milieu pour se former et pour que les personnes sur le marché du travail puissent enrichir leurs compétences. Ainsi, l’Université contribue au dynamisme des régions », indique le recteur de l’UQAR, François Deschênes.
Ces conditions prennent la forme de cinq clés essentielles pour favoriser le développement des organisations et des entreprises et, conséquemment, le dynamisme et la vitalité de leur milieu. Quelles sont-elles ?
1) Former la main-d’œuvre pour répondre aux défis de demain
L’UQAR offre plus de 170 programmes de tous les cycles universitaires. Ces programmes font écho à la réalité des milieux desservis et couvrent une grande variété de domaines et de disciplines, dont les sciences de la santé, les sciences de l’éducation, les sciences de la nature, les sciences de la gestion, les sciences comptables, les sciences sociales, le génie, les lettres et humanités. « Nos programmes sont réévalués périodiquement afin qu’ils correspondent toujours à l’évolution des champs disciplinaires et, au besoin, qu’ils répondent aux enjeux sociétaux. L’une des forces de l’UQAR est d’offrir des programmes qui conjuguent les connaissances théoriques et l’expérience pratique. Lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail, nos diplômées et nos diplômés ont déjà un bon bagage pour répondre aux exigences de l’emploi. Ils ont acquis des compétences qui leur permettent de relever de nombreux défis. En outre, leur formation leur permet de s’adapter aux changements pouvant survenir dans leur domaine », mentionne la vice-rectrice à la formation et à la recherche, Dominique Marquis.
À l’écoute de son milieu, l’UQAR a lancé plusieurs formations au cours des dernières années afin de contribuer à résorber la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans divers domaines. Par exemple, l’Université offre désormais une maîtrise en sciences infirmières afin de former des infirmiers et des infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne. Des baccalauréats ont aussi été décentralisés afin de former une relève dans les régions desservies. C’est le cas, par exemple, des baccalauréats en éducation préscolaire et en enseignement primaire et en sciences infirmières offerts en Beauce et sur la Côte-Nord, ou encore du baccalauréat en travail social offert en Gaspésie et en Beauce.
2) Se former tout au long de sa carrière
L’UQAR accompagne les personnes et les organisations qui souhaitent bonifier leurs connaissances dans leur secteur d’activité. Qu’il s’agisse de formations non créditées ou de formations créditées, le Service de la formation continue et de la formation hors campus a pour mission de concevoir, avec le corps professoral et les personnes chargées de cours, des formations en fonction des besoins identifiés.
« La formation demeure un atout essentiel pour accéder à des emplois de qualité et faire progresser sa carrière. Quel que soit leur champ d’activité, les organisations ont de plus en plus le souci d’avoir du personnel qui a des connaissances de pointe », explique la vice-rectrice à la planification et aux partenariats, Mélanie Gagnon.
Afin de permettre aux gestionnaires et aux organisations de s’adapter aux tendances du marché de l’emploi et de la gestion des ressources humaines, l’UQAR offre plusieurs formations de courte durée. Elles portent notamment sur la collaboration dans un contexte de travail hybride (présentiel et télétravail), la conciliation des besoins des organisations et du personnel en mode télétravail et la gestion du changement. L’Université a par ailleurs lancé un programme court de 2e cycle en gestion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion en milieu de travail.
« Notre étroite collaboration avec le corps professoral fait en sorte que l’UQAR est en mesure de répondre rapidement aux besoins exprimés par les entreprises, les travailleurs ou encore par les instances gouvernementales », souligne le directeur du Service de la formation continue et de la formation hors campus, Julien Lambrey de Souza. Depuis le début de l’année, l’Université a lancé des formations subventionnées par Services Québec pour soutenir les professionnels, les gestionnaires et les propriétaires d’entreprises du Bas-Saint-Laurent en matière de gestion de données numériques et de gestion de projet. En collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi, l’UQAR propose également une formation sur la transition numérique pour les PME de la Côte-Nord.
Plusieurs programmes permettent par ailleurs aux gestionnaires de bonifier leurs connaissances tout en conciliant leurs activités professionnelles et familiales avec leurs études. Des diplômes d’études supérieures spécialisées (DESS) sont offerts, entre autres, en administration scolaire, en analyse et prévention des risques naturels, en gestion de projet et en gestion des personnes en milieu de travail. En collaboration avec l’École nationale d’administration publique (ENAP), l’UQAR offre un diplôme conjoint d’études supérieures spécialisées en administration publique locale et régionale.
3) Attirer et retenir la main-d’œuvre en région
L’accès à une main-d’œuvre qualifiée est à la base d’un marché de l’emploi dynamique. Depuis sa création, l’UQAR a remis plus de 55 000 diplômes dans des programmes de premier, deuxième et troisième cycles. « Ces diplômées et ces diplômés représentent une richesse importante. Fait à souligner, la très grande majorité des personnes qui sont formées par l’UQAR demeurent dans le milieu où elles ont suivi leur formation. Cela montre qu’une université comme l’UQAR joue un rôle déterminant pour attirer et maintenir les jeunes dans nos régions », observe le recteur Deschênes.
Chaque année, l’UQAR accueille des centaines d’étudiantes et d’étudiants étrangers. En 2021, on comptait près de 600 personnes issues d’un pays étranger fréquentant l’Université. « En plus d’enrichir la vie universitaire, les étudiantes et les étudiants étrangers ont l’occasion de découvrir nos régions. Plusieurs d’entre elles et d’entre eux font le choix de s’établir au Québec après leurs études. À cet égard, une université comme l’UQAR facilite l’immigration d’une main-d’œuvre qualifiée qui a eu l’opportunité de tisser des liens dans la communauté et de s’y intégrer », précise Mme Gagnon. « Leur présence est essentielle pour la vitalité des régions qui sont desservies par l’UQAR. »
4) Favoriser le développement de son personnel
La rétention du personnel est devenue un enjeu pour plusieurs organisations et entreprises. « La rareté de la main-d’œuvre génère désormais de nombreuses possibilités de changement d’emploi pour les travailleuses et les travailleurs. Les gestionnaires ont ainsi avantage à offrir des environnements de travail stimulants permettant aux employées et aux employés de se réaliser pleinement au sein de l’organisation. L’une des voies privilégiées est d’offrir à son personnel la possibilité de se former de manière continue pour bonifier ses connaissances et ainsi accéder à de nouvelles fonctions ou des promotions », note M. Lambrey de Souza.
En plus des perspectives de développement professionnel, les entreprises et les organisations ont tout intérêt à offrir des milieux de travail stimulants à leur personnel. L’UQAR propose plusieurs formations pour outiller les gestionnaires à cet égard, notamment sur les questions liées au télétravail, à la santé mentale et au recrutement à distance. Elle offre également des formations sur mesure pour des entreprises ayant des besoins spécifiques de perfectionnement de leurs employées et de leurs employés. « La rétention passe très souvent par la reconnaissance des employés et par les opportunités de développement qui leur sont offertes par l’employeur », ajoute M. Lambrey de Souza.
5) Développer une culture de l’innovation
Outre la formation d’une relève qualifiée et la bonification des connaissances du personnel, l’Université du Québec à Rimouski appuie les entreprises et les organisations dans leurs projets d’innovation. L’UQAR dispose d’un Centre d’appui à l’innovation pour la recherche (CAIR) dont la mission est de développer des projets de recherche entre des organisations et des chercheuses et des chercheurs de l’Université.
Ce centre de transfert technologique facilite l’accès aux expertises de l’UQAR et accompagne les organisations dans toutes les étapes des projets d’innovation. Le CAIR rend accessibles des infrastructures de pointe dans plusieurs domaines, dont le génie, la biologie, la chimie et les sciences de la mer. Sur le plan de la formation, des programmes sont offerts pour permettre aux organisations de s’adapter aux changements technologiques, notamment en ce qui a trait à la gestion des technologies d’affaires.
Depuis une quinzaine d’années, la Chaire CRSNG-UQAR en génie de la conception mène des projets en ingénierie afin d’appuyer les entreprises et les organisations dans l’amélioration de leur productivité ou encore dans le développement de nouvelles technologies. Plus de 300 projets ont été réalisés dans le cadre des travaux de cette chaire financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Ce sont des étudiantes et des étudiants en génie qui réalisent les projets en fonction des besoins exprimés par les entreprises et les organisations. Plus de 80 % des projets réalisés ont permis de créer des prototypes physiques fonctionnels.
Le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée, la rétention du personnel et le développement des organisations et des entreprises représentent des défis ayant des impacts directs sur les régions du Québec. « La vitalité des organisations et des entreprises est tributaire de plusieurs facteurs et l’UQAR est bien placée pour y contribuer. Notre université est présente dans son milieu et souhaite être encore davantage en mode collaboration. Notre porte est toujours ouverte pour discuter de projets innovants et notre communauté universitaire est composée de personnes de talent, dont les compétences sont de haut calibre », conclut le recteur Deschênes.
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