Scientifiques, gestionnaires, actrices et acteurs du territoire se réunissent cette semaine en Matanie pour un séminaire de travail et d’échanges dans le cadre du projet de recherche en adaptation aux risques côtiers ARICO. Une étape importante pour ce projet international.
ARICO a pour objectif de coconstruire des scénarios d’adaptation des territoires côtiers soumis aux risques naturels au Québec et en France. Des chercheuses et des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski, de l’Université Laval, de la TÉLUQ, de l’Université de Bretagne Occidentale, de l’Université de Lille et de l’Université du Littoral-Côte d’Opale et des professionnelles et des professionnels des risques côtiers des deux territoires y prennent part.
professeur Guillaume Marie, qui est responsable d’ARICO au Québec.
« La particularité du projet de recherche appliquée ARICO est qu’il réunit à la fois des scientifiques en sciences naturelles et en sciences humaines et sociales et des praticiens sur le territoire. Nos travaux visent à améliorer les capacités d’adaptation des populations et des territoires dans un contexte où les risques côtiers augmentent en raison des changements climatiques tant au Québec qu’en France. Avec plusieurs acteurs des sociétés québécoise et française, nous développons des scénarios pour mieux s’adapter », explique leLe séminaire tenu dans la Matanie du 13 au 17 mars réunit plus de 50 personnes des milieux municipal, gouvernemental, associatif et de la recherche. En plus de visites sur le terrain, le séminaire comporte des présentations sur la prévention des risques côtiers, des ateliers sur les indices de vulnérabilité, la concertation ou encore le développement de scénarios d’adaptation. Notons que la MRC de La Matanie est le territoire qui a été ciblé au Québec pour le projet de recherche. Cette MRC compte six municipalités côtières qui sont particulièrement exposées à l’érosion et à la submersion côtière.
« Durant deux ans et demi, nous avons mis à jour les connaissances sur la vulnérabilité des territoires côtiers, analysé les politiques publiques et les outils de gestion au Québec et en France et caractérisé les capacités d’adaptation des communautés côtières. L’objectif de cette semaine est de bonifier les différents outils développés jusqu’ici et de les mobiliser pour amorcer des ébauches de scénarios d’adaptation. Les scénarios définitifs seront travaillés avec d’autres acteurs du terrain à l’occasion d’ateliers supplémentaires à venir », indique le professeur Marie.
Plus de 40 personnes prennent part à ARICO. Lancé en 2020, ce projet de recherche appliquée se poursuit pour une dernière année en 2023. « Nous prévoyons conclure nos travaux au courant de l’automne prochain. Plusieurs présentations auront alors lieu en France et au Québec afin de partager le fruit de nos travaux de recherche », conclut le professeur Guillaume Marie.
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