La professeure et artiste interdisciplinaire Danielle Boutet vient de publier L’intelligence de l’art [:] Regard sur les principes organisateurs de l’expérience artistique. Un ouvrage dans lequel elle se penche sur ce qui fait l’essence de l’art et sur la psyché créatrice de l’artiste.
Formée en musique et en arts plastiques, Danielle Boutet est professeure à l’UQAR depuis 2008. S’intéressant à la fonction existentielle de l’art, et particulièrement sa capacité à augmenter la conscience et le sentiment d’existence, elle consacre ses travaux à la recherche-création et l’étude réflexive des pratiques, à la phénoménologie de l’expérience artistique et à l’épistémologie artistique.
Publié aux Presses de l’Université du Québec, L’intelligence de l’art est le fruit de plusieurs années de recherche. « L’art inspire et demande beaucoup de réflexion, d’analyses, de descriptions et de récits », écrit l’essayiste en introduction. « Ce n’est pas un domaine comme la science, où lorsqu’un fait a été établi, il est inutile d’en discuter indéfiniment. Il n’y a pas de preuve ou de » fait « , en art – il y a des vécus, de l’herméneutique, des idées, des réactions, des émotions, de la dynamique et de l’énergie. On débat non pour trouver une vérité, mais pour faire vivre et évoluer ces idées, ces intuitions, ces émotions, ces vécus qui sont le contenu essentiel du fait artistique. »
Divisé en trois parties, l’essai de la professeure en psychosociologie traite de l’universalité de l’art, de la finalité de l’art et de l’esprit créateur. « Le présent essai pose que la raison d’être de l’art, et conséquemment son action, est d’ordre ontique et existentiel », indique la professeure Boutet. « Au-delà de ce qu’on pense ordinairement, la finalité de l’art n’est pas de créer l’œuvre d’art, mais par l’intermédiaire de cette œuvre médiatrice, de générer puis d’accompagner en nous les expériences induites par les musiques, les images, les motifs graphiques, les danses et les fictions imaginés par les artistes. »
Pour la professeure Boutet, l’art est un fondement de l’humanité et doit avoir « sa place originelle parmi les activités de l’esprit, à l’égal – et même en amont – de la science et de la philosophie Pour comprendre le monde actuel d’une façon qui nous permettra d’y vivre de façon éthique, je pense qu’il faut se pencher sur l’Être, et sur ses aspirations à l’accomplissement que, à la lumière de la science positiviste, nous avons cessé d’envisager : nous pencher sur le poétique et le spirituel, sur l’irrationnel, sur l’imaginaire… sur l’art. »
Le lancement de L’intelligence de l’art [:] Regard sur les principes organisateurs de l’expérience artistique aura lieu le mardi 16 mai, à 17 h, à l’espace de travail collaboratif La Station (40, rue Saint-Germain Est à Rimouski). L’ouvrage est déjà disponible sur le site des Presses de l’Université du Québec et en librairie.
Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca