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Un projet de recherche sur la consommation d’eau chez les ados est lancé à l’UQAR

De gauche à droite, Lily Lessard, Valérie Labbé, Lydi-Anne Vézina-Im, Joannie Delisle-Martel et Dominique Beaulieu.

La professeure en sciences infirmières Dominique Beaulieu et la professeure associée Lydi-Anne Vézina-Im sont à la tête d’un projet de recherche sur la consommation d’eau chez les adolescentes et les adolescents de 14 à 17 ans. Elles sont appuyées en cela par la professeure Lily Lessard et Joannie Delisle-Martel, étudiante à la maîtrise en sciences infirmières, qui réalise son projet de recherche sur le sujet.

Intitulée « Ado Écol’EAU, l’étude a pour objectif principal d’identifier les facteurs incitant et ceux freinant la consommation d’eau chez les jeunes qui privilégient plutôt les boissons sucrées, par exemple, les boissons gazeuses ou énergisantes, les boissons aux fruits, les cafés avec sucre ajouté, les eaux vitaminées, les barbotines, les laits aromatisés, les chocolats chauds. Les boissons sucrées constituent la principale source de sucre chez les jeunes Québécoises et Québécois.

« Quels sont les facteurs qui influencent le plus la consommation d’eau chez les jeunes? », questionne Dominique Beaulieu. « Une meilleure compréhension des obstacles à la consommation d’eau et de la perception des adolescentes et des adolescents en lien avec celle-ci (norme sociale, motivation, etc.) permettra d’établir des stratégies les amenant à choisir l’eau », affirme-t-elle. 

Plus exactement, les chercheuses souhaitent identifier les facteurs psychosociaux et les variables sociodémographiques et environnementales (âge, sexe, genre, niveau scolaire, indice de défavorisation de l’école, type d’approvisionnement en eau et présence d’un système de filtration d’eau à la maison) potentiellement associés à la consommation d’eau chez cette population. Enfin, l’étude permettra de vérifier l’importance des croyances au sujet de la consommation d’eau du robinet, et ce, dans une perspective de santé et de développement durable.

L’équipe du projet sollicite donc les jeunes de 14 à 17 ans afin de participer à la recherche en remplissant un questionnaire en ligne (10-15 minutes). Cette participation leur permet de courir la chance de gagner l’un des 20 bons d’achat d’une valeur de 50 $ chez Sports Experts.

Les résultats serviront à élaborer des interventions pour aider les jeunes à réduire leur consommation de sucre par l’intermédiaire des boissons et à les remplacer par l’eau. « Nous souhaitons alimenter les prochaines interventions de la santé publique », précise Lydi-Anne Vézina-Im. « Nous devons intervenir sur les plans de l’éducation et de l’environnement », formule-t-elle.

Dans leur stratégie d’intervention, les chercheuses joueront du coude avec de très grandes entreprises. « Les jeunes font l’objet d’un marketing particulièrement agressif de la part de l’industrie. Les objets promotionnels sont légion et les jeunes ne se gênent pas pour s’afficher, promouvant ainsi gratuitement ces compagnies. Ces dernières sont très présentes dans notre quotidien », explique Joannie Delisle-Martel pour qui ce projet constitut l’objet de son mémoire de maitrise en sciences infirmières. « Nous voyons beaucoup de jeunes en classe avec des boissons sucrées, de jeunes sportifs avec des gourdes aux couleurs d’une boisson pour sportif énergisante, sans compter la présence de véhicules promotionnels aux alentours des écoles secondaires, des cégeps et des universités », ajoute-t-elle. Elle relate aussi une promotion récente permettant aux jeunes de se procurer gratuitement des boissons énergisantes à l’achat de matériel pédagogique.

L’eau, un choix gagnant

Une consommation adéquate d’eau peut aider au maintien d’un poids santé, prévenir la carie dentaire et améliorer le développement cognitif chez les enfants et les adolescentes et adolescents. La plus récente version du Guide alimentaire canadien recommande d’ailleurs de faire de l’eau la boisson de choix.

L’équipe de recherche

En plus des personnes déjà nommées, l’équipe de recherche est composée de Stéphane Turcotte, biostatisticien au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches, et de Mariane Gingras, agente de planification, programmation et recherche à la direction de santé publique également du CISSS de Chaudière-Appalaches. Le projet de recherche bénéficie du soutien financier du Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches et de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Lévis.

 

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca