L’Université du Québec à Rimouski mettra sur pied un système portable pour l’analyse des aléas littoraux dans l’Arctique grâce au soutien de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et le gouvernement du Québec. L’équipement de pointe permettra de réaliser des projets de recherche avec des communautés autochtones sur l’impact des changements climatiques sur leur milieu.
D’une valeur de plus de 276 800 $, ce projet permettra l’acquisition d’instruments de mesure de la profondeur et de la configuration des littoraux pour constituer une infrastructure de pointe pour évaluer les risques dans l’Arctique. Des projets de recherche seront menés de concert avec diverses communautés autochtones du Nunavut et du Nunavik.
« Cette infrastructure apportera un nouvel éclairage sur l’impact des changements climatiques sur les territoires habités par plusieurs communautés autochtones. Des projets de recherche conjoints généreront les connaissances nécessaires afin de proposer des solutions d’adaptation en milieu côtier et de contribuer à préserver le mode de vie et la culture des communautés présentes », mentionne la vice-rectrice à la formation et à la recherche, Dominique Marquis.
Le système portable pour l’analyse des aléas littoraux dans l’Arctique (SPAALA) aura la particularité de pouvoir être utilisé à partir de petites embarcations locales. « Le système nous donnera beaucoup de flexibilité lors de la collecte de données sur le terrain, notamment en eau peu profonde en périphérie des hameaux dans des situations de glace de mer ou d’icebergs. Des membres des communautés autochtones prendront part aux projets de recherche qui auront été définis avec celles-ci au préalable », explique le professeur de géographie David Didier.
Le professeur Didier réalise des travaux de recherche dans l’Arctique en réponse à une demande croissante des membres des organisations autochtones pour une meilleure compréhension des impacts de la réduction du couvert de glace et d’une augmentation des dommages causés par les tempêtes. « En milieu froid, la plupart des études se concentrent sur la réponse des côtes face aux aléas, en minimisant la quantification des processus qui engendrent ces changements. Le nouveau système donnera un élan pour mieux comprendre ces processus en Arctique et améliorer nos connaissances sur les niveaux d’eau, les vagues et la bathymétrie qui ont un impact sur les milieux où vivent les communautés autochtones et où celles-ci pratiquent leurs activités traditionnelles. »
L’équipe du professeur Didier est présentement la seule à s’intéresser aux aléas littoraux dans l’archipel arctique canadien en y effectuant des études sur le terrain. « Plusieurs étudiantes et étudiants de tous les cycles en géographie bénéficieront du nouveau système et prendront part à nos travaux de recherche », ajoute le professeur de géographie. L’équipe est complétée par des professionnelles et professionnels de recherche ainsi qu’un stagiaire postdoctoral.
L’aide financière accordée au projet du professeur David Didier par la Fondation canadienne pour l’innovation provient du Fonds des leaders John-R.-Evans. Soulignons que le gouvernement du Québec est également partenaire du projet avec une contribution équivalente à celle de la FCI de 110 723 $.
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