Martin Laroche a consacré sa thèse de doctorat en développement régional et territorial aux capacités d’adaptation et de résilience en contexte côtier de la municipalité de Saint-André-de-Kamouraska. Pour le chercheur de l’UQAR, les autorités locales doivent avoir une plus grande liberté d’action pour faire face à ces enjeux liés aux changements climatiques.
Le 6 décembre 2010, Saint-André-de-Kamouraska a été le théâtre d’une importante tempête qui a mené à la submersion de la partie centrale de cette municipalité du Bas-Saint-Laurent de quelque 670 habitantes et habitants. À l’instar des autres municipalités situées sur le littoral, les autorités andréennes se sont alors questionnées sur les façons de mitiger les effets des changements climatiques.
Dirigé par le professeur Steve Plante, Martin Laroche a intitulé sa thèse Comment passe-t-on à l’action en matière d’adaptation et de résilience? En se basant sur le cas de Saint-André-de-Kamouraska, le chercheur en a étudié les modes de gouvernance ayant cours entre les actrices et les acteurs sur le territoire et l’action citoyenne environnementale.
« Les structures sociales et les modes de gouvernance ont des caractéristiques adaptatives et de résilience révélée et potentiels qui peuvent permettre de faire face aux défis posés par les changements climatiques », estime M. Laroche. « Les modalités d’actions collectives et citoyennes qui ont une portée transformative participent à l’adaptation et à la résilience dans un contexte de transition sociale-écologique. »
Après avoir analysé le réseau d’actrices et d’acteurs en présence, le chercheur en développement régional a réalisé des entrevues avec les personnes responsables de la gestion des risques et des urgences en plus d’aller à la rencontre de personnes directement touchées par les aléas côtiers. Une grande conclusion émerge de la thèse de M. Laroche : les autorités locales doivent avoir une plus grande liberté d’action pour mettre en place une démarche intégrée pour répondre aux défis des changements climatiques.
« L’expertise territorialisée faciliterait la prise de décisions techniques et comblerait un manque d’informations ressenti », observe Martin Laroche. « La reconnaissance administrative et financière des acteurs locaux comme agents de cette territorialisation faciliterait la prise d’actions. L’adaptation territoriale du cadre réglementaire entourant la gestion des risques favoriserait l’augmentation des capacités d’adaptation et de résilience. »
L’approche territoriale appliquée à Saint-André-de-Kamouraska gagnerait à être appliquée à d’autres municipalités, conclut le chercheur qui a soutenu sa thèse le 28 novembre dernier. « Elle permettrait une meilleure connaissance du territoire et l’adaptation d’interventions climatiques qui y prendraient racine. »
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