Étudiante à la maîtrise en sciences infirmières, Audrey Sirois est lauréate du Prix Alice-Girard du Fonds de recherche du Québec – Santé pour le mois de janvier. Un prix attribué pour son article sur l’amélioration des couvertures vaccinales antigrippales dans les milieux ruraux.
L’article « Enjeux actuels et pistes de solution pour améliorer les couvertures vaccinales antigrippales dans les milieux ruraux » a été publié dans la revue Santé publique. Annuellement, entre 9000 et 15 000 hospitalisations sont dénombrées au Canada en raison de la grippe saisonnière.
« Il s’agit d’une infection qui peut avoir des conséquences graves, comme l’admission aux soins intensifs, le recours à la ventilation mécanique et le décès de personnes plus vulnérables ou vivant avec une maladie chronique », indique Mme Sirois. « La vaccination antigrippale est une mesure préventive sûre, mais les couvertures annuelles demeurent sous-optimales, notamment chez les personnes résidant en milieu rural. »
Cosigné par la professeure Andrée-Anne Parent, le professeur Dave Bergeron et le docteur Gueu Sylvain Deli, l’article de Mme Sirois se penche sur les raisons expliquant que les personnes en milieu rural ont moins tendance à se faire vacciner contre la grippe saisonnière. L’accès aux soins de santé et certains facteurs socioéconomiques, comme le niveau de scolarité, sont identifiés comme des facteurs déterminants par l’équipe de recherche.
Le réseau de la santé doit faire preuve de « créativité » pour améliorer les couvertures vaccinales antigrippales des populations rurales, estime Mme Sirois. « Une approche préconisant une combinaison de différentes interventions avec une mobilisation active des membres des communautés rurales pourrait être efficace, car l’acceptation vaccinale est un processus multifactoriel et la population ne répond pas uniformément aux interventions préventives. Compte tenu du rôle important des professionnels de santé dans la promotion de la vaccination, la formation continue de ceux travaillant en milieu rural sur les meilleures pratiques en vaccination peut être un levier majeur pour y améliorer les couvertures vaccinales antigrippales. »
Les systèmes de rappel de vaccin sont également une option intéressante pour augmenter le taux de vaccination, note l’équipe de recherche. « Une approche de conception centrée sur l’humain pourrait aussi faciliter le développement d’innovations sociales permettant de mieux promouvoir la vaccination antigrippale dans les milieux ruraux. En misant sur l’utilisation de techniques qui permettent de communiquer, d’interagir, d’empathiser et de stimuler les personnes impliquées, l’approche de conception centrée sur l’humain permet une compréhension des besoins, des désirs et des expériences qui va souvent au-delà de ce que les personnes elles-mêmes ont réalisé », conclut Audrey Sirois.
Le Prix Alice-Girard vise à promouvoir et à faire rayonner les publications de recherche en français. La distinction rend hommage à cette pionnière des sciences infirmières née au Connecticut en 1907. Venue au Canada en 1918, elle a fait des études en pédagogie et en sciences infirmières. Doyenne fondatrice de la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, un poste qu’elle a occupé de 1962 à 1973, elle a reçu deux doctorats honorifiques de l’Université de Toronto et de l’UdeM pour souligner l’importance de sa contribution en sciences de la santé.
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