Les robots collaboratifs sont répandus dans l’industrie manufacturière depuis des décennies. Étudiante à la maîtrise en ingénierie, Ameni Chaabani consacre ses travaux de recherche à l’amélioration de leur autonomie et de leur productivité grâce à l’intelligence artificielle. Un secteur du génie qui se développe à vitesse grand V.
L’industrie 4.0 intègre l’intelligence artificielle afin d’optimiser ses procédés de fabrication. Cette intégration de l’IA, de la robotique et du génie électrique passionne l’étudiante originaire de Kairouan, en Tunisie. « Cette synergie entre logiciel et matériel permet de développer des robots plus autonomes et efficaces, capables de percevoir leur environnement et d’agir intelligemment grâce à des capteurs. C’est captivant! Mes travaux m’offrent l’opportunité de travailler dans des équipes multidisciplinaires, intégrant des compétences en électronique, en informatique et en mécanique, enrichissant ainsi considérablement mon expérience professionnelle. »
C’est à l’automne 2022 que Mme Chaabani a entrepris sa maîtrise en ingénierie sous la direction du professeur en génie Raef Cherif et du professeur en informatique Yacine Yaddaden. « L’intégration de l’intelligence artificielle dans l’industrie 4.0 révolutionne la production, en rendant les robots plus autonomes, efficaces et capables de réagir de manière autonome à des situations variables en temps réel. J’ai choisi ce sujet pour contribuer à l’avancement de la sécurité et de l’efficacité des environnements de travail, notamment par une collaboration harmonieuse entre robots et humains. »
L’intégration de l’intelligence artificielle avancée dans les robots collaboratifs a nettement amélioré leur autonomie, leur efficacité et la sécurité de l’environnement de travail, souligne la chercheuse en génie. « L’autonomisation des robots grâce à l’IA a aussi mené à une diminution des erreurs et à une meilleure adaptabilité dans les processus de contrôle qualité. »
Plusieurs applications pourront découler du projet de maîtrise en génie de Mme Chaabani. « L’utilisation de robots collaboratifs autonomes en manufacture, grâce à l’IA, pourra automatiser des tâches complexes et accélérer la production tout en la rendant plus précise et flexible. En outre, équipés de caméras et d’algorithmes d’IA, ils pourraient réaliser des inspections et des contrôles de qualité en temps réel, augmentant ainsi la précision et réduisant les erreurs humaines. »
Diplômée en génie électrique de l’École nationale d’ingénieur de Monastir (ENIM), Ameni Chaabani a choisi de poursuivre ses études universitaires à l’UQAR pour sa « pédagogie pratique et axée sur la recherche ». « Cela offre des opportunités enrichissantes d’apprentissage expérientiel et de participation à des projets de recherche. Les étudiantes et les étudiants sont mieux préparés à être polyvalents et à être en mesure de s’adapter en vue de leur future carrière professionnelle. »
En plus d’être tutrice en programmation et auxiliaire d’enseignement dans un cours de première année en génie, Mme Chaabani a eu l’occasion de participer à la quatrième Conférence internationale d’informatique et en génie logiciel (IISEC) présentée en Turquie, en décembre dernier. « La conférence IISEC a été une expérience précieuse, me permettant d’explorer les dernières avancées en IA et en robotique, tout en élargissant mon réseau professionnel. Les interactions avec des experts et les discussions sur les tendances actuelles ont enrichi ma compréhension et ouvert des opportunités de collaborations futures », mentionne la chercheuse de l’UQAR.
Soulignant la vie universitaire de l’UQAR qui lui a permis de développer un réseau et de connaître des diplômées et des diplômés en génie, Ameni Chaabani souhaite faire carrière au Québec après ses études. « Mon ambition est de devenir membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, une étape essentielle vers mon objectif d’occuper un poste dans le domaine de développement des systèmes embarqués. Parallèlement, je suis extrêmement motivée par la perspective de m’engager dans des projets de recherche innovants. Je suis déterminée à enrichir mes compétences et à étendre mon expérience dans des projets variés, ce qui me permettra de contribuer de manière significative à la fois dans l’industrie et dans le milieu de la recherche. »
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