Il y a quelques années, l’architecte Luc Laporte a imaginé à quoi pourrait ressembler l’Île Saint-Barnabé si elle était urbanisée. Étudiante à la maîtrise en informatique, Marianne Bérubé-Dufour a eu l’idée de recourir à la numérisation 3D et à la réalité virtuelle pour pousser plus loin cette idée et d’y déambuler à l’aide de moteurs de jeu vidéo.
Marianne Bérubé-Dufour est architecte de formation. Après avoir obtenu un certificat en informatique à l’UQAR, elle a poursuivi son parcours à la maîtrise pour acquérir les compétences nécessaires pour utiliser de nouveaux outils de conception à l’ordinateur. « L’objectif de mon projet de maîtrise est d’évaluer les avantages à utiliser des logiciels de création de réalité virtuelle dans la préparation d’un projet de conception dans le domaine de l’aménagement », résume-t-elle.
Dirigée par le professeur en informatique Steven Pigeon, Mme Bérubé-Dufour a entrepris sa maîtrise en 2019. Son projet de recherche est à l’interface de l’architecture et du jeu vidéo. « Il permet de découvrir virtuellement le projet imaginé par M. Laporte. Le rendu est hyper-réaliste et on peut y déambuler librement en interagissant avec certains objets, découvrir les paysages qui l’entoure et faire l’expérience du passage du temps sur une période d’une journée ou de différentes saisons », explique l’étudiante originaire de Rimouski.
C’est grâce au Musée régional de Rimouski que Mme Bérubé-Dufour a pu avoir accès aux croquis de travail et aux maquettes réalisés par Luc Laporte dans le cadre de son projet « Une cité pour 33 296 habitants ». Le gouvernement du Canada a pour sa part accordé une subvention au musée et à l’UQAR dans le cadre du Programme d’aide aux musée – Accès numérique au patrimoine pour numériser en 3D les maquettes.
Le projet de Marianne Bérubé-Dufour a attiré l’attention de la Société pour l’étude de l’architecture au Canada. L’étudiante de l’UQAR vient de recevoir le prix Martin-Eli-Weil pour son essai qui montre le rôle joué par l’environnement bâti sous l’angle de l’urbanisation de l’Île Saint-Barnabé. Ce prix récompense annuellement le meilleur essai en histoire de l’architecture. « C’est une très belle reconnaissance de mes travaux. J’y vois un encouragement à poursuivre ma maîtrise et éventuellement à montrer les résultats à la population pour susciter des réflexions sur l’impact du patrimoine bâti dans notre société », mentionne Mme Bérubé-Dufour.
Bordant le centre-ville de Rimouski, l’Île Saint-Barnabé est un joyau naturel et patrimonial. Lorsqu’il a conçu sa maquette, à la suite d’une commande du Musée régional de Rimouski en 2000, l’architecte Luc Laporte souhaitait qu’elle soit un outil pour réfléchir à l’aménagement des villes, à leur densité, au transport en commun, au logement collectif et leur lien avec la nature. Il s’est éteint en 2012.
Membre de l’Ordre des architectes du Québec depuis 2012, Marianne Bérubé-Dufour est diplômée de l’École d’architecture de l’Université de Montréal et titulaire d’une maîtrise appliquée en génie du bâtiment de l’Université Concordia.
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