Pratiquement 10 ans jour pour jour après avoir complété un baccalauréat en biologie à l’UQAR en sciences marines, Josiane Cabana a donné le 7 mai dernier une conférence à son alma mater pour présenter le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins. « C’est émouvant de me retrouver de nouveau dans cette université. J’ai dû travailler très fort pour traverser ces trois années intenses et je suis fière de revenir aujourd’hui avec un projet qui touche les mammifères marins », souligne-t-elle.
Josiane coordonne depuis plus d’un an le Centre d’appels d’Urgences Mammifères Marins (1-877-7baleine) en plus d’être chargée de projet au Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), un organisme à but non lucratif dont les bureaux sont situés à Tadoussac, en Haute-Côte-Nord. « Je suis venue présenter Urgences Mammifères Marins et informer les citoyens et les gens impliqués de près ou de loin dans le milieu marin. Ils ont un rôle à jouer pour nous aider à documenter les cas de mammifères marins en difficulté ou des carcasses échouées », explique Josiane. Elle y avait été stagiaire jadis lorsqu’elle était finissante du Cégep de Sherbrooke au programme de Techniques en écologie appliquée, maintenant connu sous l’appellation Techniques de bioécologie*. Elle œuvre au GREMM depuis maintenant 14 ans.
Depuis la fin de son baccalauréat à l’UQAR, Josiane a occupé différents postes au sein de cet organisme, dont naturaliste interprète, coordonnatrice de l’interprétation et vulgarisatrice scientifique pour le site Internet www.baleinesendirect.org, en plus d’avoir été préposée au Centre d’appels d’Urgences Mammifères Marins dès sa première année d’activités, soit en 2004. Elle a fait une courte pause de deux ans en 2011-2012 pour expérimenter le monde de la communication-marketing avant de revenir à ses premiers amours maritimes. « J’ai réalisé que c’était là ma place, que c’était ce projet qui faisait briller mes yeux! Je me considère vraiment privilégiée de pouvoir faire de la sensibilisation et de l’éducation sur les mammifères marins. Je travaille exactement où je me voyais quand j’ai commencé mes études. Je sais que c’est un milieu où les débouchés sont plutôt restreints et j’avais été souvent découragée par des personnes qui me disaient que c’était difficile de gagner sa vie dans ce domaine. J’aimerais dire aux gens de ne pas abandonner et j’espère que mon parcours va motiver des étudiants à se lancer dans cette voie», ajoute-t-elle.
Josiane est entourée de Pierre Rioux et de Yves Lemay, auxiliaires d’enseignement et de recherche, qui lui ont enseigné lors de son passage comme étudiante à l’UQAR.
Josiane garde d’excellents souvenirs de l’UQAR. Quelques-uns de ses anciens professeurs, dont Pierre Rioux et Yves Lemay, ont assisté à sa conférence. Cependant, cette fois-ci, les rôles étaient inversés. « J’ai trouvé ça le fun de faire une présentation sans être évaluée! », blague-t-elle, rappelant toutefois que c’était l’une de ses principales forces en tant qu’étudiante. « Je pense que c’est une grande richesse que l’UQAR offre une spécialisation en sciences marines. On ne retrouve pas ça ailleurs », souligne Josiane Cabana. Avec son expérience au GREMM et à Urgences Mammifères Marins, elle a acquis une grande polyvalence qui lui permet de contribuer de différentes façons à la conservation des 13 espèces de cétacés et des 4 espèces de phoques qui se trouvent dans le Saint-Laurent, du fleuve au golfe.
« J’espère qu’Urgences Mammifères Marins va perdurer parce qu’on a besoin de ce projet. J’ai fait le choix de m’y impliquer et je crois qu’on a tout à gagner en le développant davantage », conclut Josiane Cabana qui se voit très bien poursuivre sa mission dans les années à venir.
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